Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Maladie de Crohn : un acide gras responsable ?
- Tweeter
-
-
1 avis :
La maladie de Crohn est une pathologie qui peut être très invalidante et se caractérise par des inflammations de la paroi d'une partie du tube digestif (généralement l'intestin, le côlon ou le rectum). Les patients souffrent de douleurs abdominales, de diarrhées, de fatigues voire de pertes d'appétit et de poids. Les origines de cette maladie restent mal connues.
Un gène de prédisposition de la maladie de Crohn a déjà été identifié (une ou deux mutations sur le gène NOD2/CARD15 peut multiplier par 40 le risque de développer la maladie) et le tabac reconnu comme facteur aggravant. Une équipe française de l'Inserm a récemment découvert que cette pathologie est aussi liée à un défaut de production par l’intestin d’un acide gras essentiel, chargé de réguler la perméabilité de la barrière intestinale. Cet acide gras pourrait devenir une cible de choix dans l'élaboration de nouveaux traitements contre la maladie de Crohn.
Les chercheurs de l'Inserm se sont intéressés au système nerveux de l'intestin (situé tout le long du tube digestif) qui, comme le cerveau, possède des neurones et des cellules gliales. Ces dernières, chez le rat comme chez l'humain, libèrent des acides gras, les 15-HETE, qui renforcent la barrière intestinale et assurent son imperméabilité.
Or, les scientifiques ont découvert que les patients atteints de la maladie de Crohn ne produisent pas ces molécules, ce qui rend leur barrière intestinale particulièrement perméable aux agents pathogènes et contribuerait aux rechutes de la maladie ou à sa sévérité. Cette étude confirme que les acides gras sont aussi essentiels au système nerveux de l’intestin.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Un nouvel outil pour désactiver les gènes des maladies à prions
On sait que le mauvais repliement de protéines prions qui forment alors des agrégats provoquent la destruction des neurones. La formation de telles plaques protéiques toxiques est aussi impliquée ...
Des scientifiques découvrent pourquoi les cellules cancéreuses meurent différemment après une radiothérapie
Les scientifiques de l'Institut de recherche médicale pour enfants (CMRI) ont résolu un grand mystère dans la recherche sur le cancer : pourquoi les cellules meurent de différentes manières après la ...
HPV : le vaccin serait efficace chez les femmes étant aux premiers stades de cancer du col de l’utérus
Comme le rappelle Refika Yigit, gynécologue oncologue au Centre médical universitaire de Groningue (Pays-Bas), « Presque toutes les lésions cervicales pré-malignes et les cancers du col de l'utérus ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 325
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :