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Lien entre paternité précoce et mortalité prématurée
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Pour déterminer s'il existe un lien de causalité entre paternité précoce et mortalité prématurée, une équipe finlandaise de l’Université d'Helsinki a conduit une étude sur un échantillon de 10 % des ménages tirés du recensement de 1950 pour évaluer la mortalité des pères nés entre 1940 et 1950. D'autre part, ils ont utilisé des fratries pour déterminer les facteurs de risques.
Au total, l’étude a porté sur 30 500 hommes nés entre 1940 et 1950 et devenus pères avant l’âge de 45 ans, suivis pendant dix ans à partir de leur quarante-cinquième anniversaire. Parmi eux, plus de 11 700 avaient au moins un frère.
Quinze pour cent ont eu leur premier enfant à 22 ans, 29 % entre 22 et 24 ans, 18 % entre 25 et 26 ans, 19 % entre 27 et 29 ans et 19 % entre 30 et 44 ans. L'âge médian du premier enfant est de 25 ans et l'âge moyen 26 ans, c'est pourquoi les hommes devenus pères entre 25 et 26 ans constituent le groupe de référence.
Au cours de l’étude, environ 1 père sur 20 est décédé essentiellement de maladies coronariennes (21 %) et de pathologies liées à la consommation d'alcool (16 %).
Les hommes devenus pères pour la première fois à 22 ans ont un risque de mortalité en milieu de vie de 26 % supérieure à celle du groupe de référence, indépendamment des caractéristiques à l'âge adulte (éducation, statut marital, nombre d'enfants, région de résidence) et de l'année de naissance.
Pour ceux devenus pères entre 22 et 24 ans ce risque est augmenté de 14 % par rapport au groupe de référence. A l’inverse, les hommes devenus pères entre 30 et 44 ans ont une mortalité de 25 % plus faible que la population de référence.
Cette étude a également permis d'analyser les résultats sur les fratries ayant partagé un environnement commun, ce qui permet de minimiser l'influence des caractéristiques environnementales et génétiques. Les participants ayant eu leur premier enfant à 22 ans ont 73 % de risque en plus de mourir précocement comparativement à leur frère devenu père entre 25 et 26 ans. Pour ceux ayant leur premier enfant entre 22 et 24 ans ce sur-risque est de 63 %.
Il est probable qu'une paternité précoce accentue le stress psychologique, social et économique généré par le fait d'être à la fois père, mari et soutien de famille. Il semble donc nécessaire d'accompagner et de soutenir ces jeunes pères pour améliorer leur comportement en terme de santé.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Médecine
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