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L'ordinateur trouve sa place dans les foyers

Plus de la moitié des consommateurs n'investissent pas plus de 10 000 francs dans un ordinateur, d'après le cabinet TMO. Et comme faire plancher une équipe de stylistes se répercute sur les prix (l'écart entre un modèle de base et un modèle design peut atteindre 25%, le design reste un plus, réservé à une poignée de fortunés. «Pendant dix ou quinze ans, les gens n'ont pas voulu d'ordinateur chez eux parce qu'il évoquait trop l'univers du travail, estime Robert Rochefort, le patron du Credoc (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie). Aujourd'hui, l'électronique gris (ordinateur et fax) entre dans les foyers. Plus qu'une révolution technologique, il faut y voir une révolution sociologique: un Français sur trois travaille en partie chez lui, au moins six heures par jour. Le travail s'immisce dans la sphère privée. Du coup, le design des ordinateurs ressemble à quelque chose d'hybride, à mi-chemin entre l'univers professionnel et l'univers domestique.» Toute la difficulté étant d'attribuer une place à cet objet pas franchement esthétique. Va pour la chambre des enfants quand les parents ont de très nettes velléités éducatives. Ou celle des parents quand l'un des deux travaille beaucoup dessus. Et, en dernier recours, la pièce principale. Pour faciliter son intégration à la maison, l'ordinateur tout entier (unité centrale, moniteur et clavier) prend des formes plus douces,et pour séduire le particulier, l'ergonomie est privilégiée, c'est-à-dire tout ce qui facilite les relations entre l'utilisateur et sa machine. Les derniers modèles intègrent quasiment tous des touches de raccourcis sur le clavier pour les fonctions répétitives. Mais, pour l'instant, l'ordinateur n'est pas encore considéré comme un objet ludique. Un paradoxe de taille puisque les utilisateurs privés s'activent surtout sur leurs machines pour jouer .A la maison, les jeux viennent en effet en tête des utilisations de la machine (54 %), suivis des applications personnelles (34 %), de la gestion du budget (31 %) et du travail scolaire (23 %), selon le cabinet TMO.

(Libération 19/06/98)

http://www.liberation.com

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