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L'hormone de croissance, clef de la longévité ?

L'hormone de croissance et l'insuline pourraient expliquer pourquoi le fait de manger moins permet de vivre plus longtemps. C'est en tout cas ce qu'affirme une équipe de chercheurs de la Southern Illinois University de Springfield (Etats-Unis).

La question de l'effet de la restriction calorique sur l'augmentation de la durée de vie taraude les chercheurs depuis longtemps : observé à maintes reprises chez différentes espèces d'animaux, cet effet a récemment été mis en evidence chez l'homme grâce à une étude américaine. Andrezej Bartke et son équipe affirment aujourd'hui que l'hormone de croissance et l'insuline jouent un rôle clef dans ce phénomène. Pour le mettre en évidence, les chercheurs ont d'abord comparé des souris normales avec des souris « mutantes » dont l'organisme ne réagit pas à l'hormone de croissance. Les résultats montrent que les souris mutantes présentent des niveaux d'insuline très bas, vivent plus longtemps et vieillissent mieux que les souris normales.

Les scientifiques ont ensuite analysé les effets de la restriction calorique sur la longévité. Comme attendu, chez les souris normales, les durées de vies sont allongées de 19 % chez les mâles et de 28 % chez les femelles. En revanche, chez les souris mutantes, le fait de moins manger ne modifie pas leur durée de vie.

« Ces résultats montrent que les souris résistantes à l'hormone de croissance ne répondent pas comme attendu à la restriction calorique » explique Andrezej Bartke. « La découverte centrale de cette étude, c'est que l'hormone de croissance joue un rôle fondamental dans la longévité » poursuit-il.

L'équipe de chercheurs a également montré que des souris normales qui suivent un régime hypocalorique pendant 12 mois présentent une sensibilité accrue à l'insuline. Pour Andrej Bartke, « ce dernier résultat renforce notre hypothèse selon laquelle l'insuline est un élément important, peut-être même l'élément clef des mécanismes intervenant dans l'allongement de la durée de vie et le vieillissement ».

Selon les auteurs, l'exploration des mécanismes qui interviennent dans la régulation des taux d'insuline et d'hormone de croissance devrait permettre la mise au point de médecines « anti-âges » efficaces. Pour eux, un traitement permettant de diminuer les taux d'insuline et une augmentation de la sensibilité des cellules à cette hormone devrait avoir un effet positif contre le vieillissement et les maladies qui y sont liées.

PNAS

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