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L'homme a profondément modifié le cycle global du carbone au niveau planétaire

Une étude internationale qui a notamment associé le CEA, le CNRS et l'université Paul Sabatier de Toulouse a procédé à une évaluation précise des flux d'émissions et de capture des gaz à effet de serre au niveau des rivières, estuaires et des zones côtières.

Ces recherches ont confirmé que les activités humaines ont profondément modifié les différents flux du cycle du carbone allant des écosystèmes terrestres vers les rivières et les estuaires.

Ces travaux montrent notamment qu'une part croissante du carbone émis depuis la période pré-industrielle reste séquestrée dans les sédiments du «continuum aquatique terre-mer» au lieu d’être stockée dans les écosystèmes terrestres. Le solde de ces émissions de carbone est relâchée sous forme de CO2 vers l’océan et ensuite vers l’atmosphère.

Résultat de cette évolution rapide : les écosystèmes terrestres stockent environ une gigatonne de carbone chaque année et ce carbone séquestré par ces écosystèmes migre massivement, sous l'effet de la déforestation, vers les systèmes aquatiques, avant de s'accumuler dans l'atmosphère. 

Selon ces recherches, il n'y aurait que 10 % de ce carbone qui se retrouverait finalement en haute mer, un chiffre qui devrait conduire la communauté scientifique à revoir à la fois les capacités de stockage du carbone par les écosystèmes terrestres et l'intensité des flux carbone terre-mer.

La majorité des scientifiques considère que les émissions anthropiques de CO2, principalement liée à l'utilisation massive des énergies fossiles mais également aux activités agricoles et à la déforestation,  représentent chaque année neuf gigatonnes. La moitié environ de ce carbone est piégée et stockée par les écosystèmes océaniques et terrestres.

Mais le solde excédentaire de ces émissions vient augmenter le "stock " de carbone atmosphérique, ce qui explique que la concentration de CO2 dans l'atmosphère est passée en deux siècles de 280 ppm à plus de 400 ppm, soit une augmentation de plus de 40 %.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

NATURE

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