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Hépatite B : des ARN interférents testés avec succès chez l'animal
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Des chercheurs américains de l'Ecole de Médecine de l'Université de Stanford ont démontré pour la première fois chez l'animal la possibilité d' utiliser des ARN interférents pour inhiber la réplication du virus de l'hépatite B, qui peut être réduite de 90 à 99 %. Parmi les nombreux ARNi testés, deux se sont révélés de puissants inhibiteurs. Notre prochain objectif est de chercher à exprimer des ARNi par des vecteurs viraux qui pourraient être utilisés dans des essais cliniques », précise le Dr Mark Kay, qui a dirigé les travaux. « Des essais cliniques pourraient débuter dans deux ou trois ans environ. Nous sommes d'un optimisme prudent. Les ARNi sont plus efficaces que les autres molécules que nous avons testées, parmi lesquelles les ribozymes et les DNAses. » Les ARN interférents, découverts pour la première fois chez le ver C. elegans en 1998, sont des petits ARN double brin capables de se fixer à un ARN messager de séquence homologue et de provoquer sa destruction. A l'origine, les ARNi devaient jouer un rôle dans la protection contre les virus : en se fixant aux ARN viraux, ils permettaient leur destruction. Mais ce rôle a disparu chez l'homme. Les ARNi interviennent encore dans la régulation de l'expression de certains gènes. Ces petites molécules soulèvent un grand intérêt. En théorie, des ARNi synthétiques pourraient être introduits dans les cellules afin d'inactiver l'expression du ou des gènes causant certaines pathologies. Ils pourraient offrir, par exemple, une nouvelle approche antivirale. Plusieurs équipes ont montré que la réplication virale peut être inhibée en culture en utilisant des ARNi synthétiques ciblant certains gènes viraux. Mais cela n'avait pas encore été mis en évidence, in vivo, chez le mammifère.
Nature Biotechnology du 12-05-2003 :
http://www.nature.com/cgi-taf/DynaPage.taf?file=/nbt/journal/vaop/ncurrent/abs/nbt824.html
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- Publié dans : Médecine
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