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Une femme sur deux et deux hommes sur trois sont trop gros
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La France n'est pas protégée de l'épidémie mondiale d'obésité, ont mis en garde récemment des épidémiologistes, alors qu'une nouvelle enquête revoit à la hausse les chiffres du surpoids : deux tiers des hommes et la moitié des femmes de 35 à 74 ans seraient en surcharge pondérale.
67 % des hommes et 50 % des femmes de cette tranche d'âge étaient en surpoids (IMC supérieur ou égal à 25) ou obèses (IMC supérieur ou égal à 30), selon une enquête de population menée de 2005 à 2007 dans trois régions françaises, pour estimer l'évolution des facteurs de risque cardiovasculaire (obésité, tabac, diabète...). 20,6 % des hommes et 20,8 % des femmes étaient obèses (leurs taille et poids ayant été mesurés).
L'enquête Mona Lisa (MOnitoring NAtionaL du rISque Artériel) s'est déroulée de 2005 à 2007, dans la continuité de l'étude Monica (étude internationale coordonnée par l'OMS), dans les départements du Bas-Rhin et de la Haute-Garonne et dans la Communauté urbaine de Lille. Elle a inclus 4.800 sujets âgés de 35 à 74 ans. Les tout premiers résultats font craindre "une sous-estimation" des chiffres de référence de l'obésité, a souligné Philippe Amouyel, directeur de l'Institut Pasteur de Lille.
L'étude Obepi (réalisée par déclaration téléphonique) estimait, en 2006, la proportion des adultes en surpoids à 30 % et celle des adultes obèses à 12,4 %. Deux autres études publiées récemment montraient en 2006-2007 une prévalence de l'obésité adulte de 17 % et du surpoids de 32,4 %.
L'enquête Mona Lisa confirme des disparités géographiques connues, avec davantage de surcharge pondérale à Lille qu'à Toulouse. Autre facteur de risque cardiovasculaire, le tabagisme a diminué (23 % de fumeurs). L'enquête Mona Lisa montre que la proportion de fumeuses a diminué chez les jeunes femmes, mais augmenté chez les 45-54 ans. Phénomène nouveau, les femmes qui fument n'arrêtent pas de fumer à la quarantaine comme elles le faisaient il y a 10 ans, a souligné Dominique Arveiler (Université Louis Pasteur, Strasbourg). Toujours selon la même enquête, trois autres facteurs de risque (diabète, cholestérol et hypertension) sont mal ou insuffisamment pris en charge.
Ainsi, près de 40 % des patients traités pour un diabète ont une glycémie supérieure à la norme. Comme l'obésité, le diabète fait apparaître des disparités régionales (9,6 % dans la région de Lille, 9,9 % dans celle de Strasbourg et 7 % dans celle de Toulouse). Dans la tranche d'âge 65-74 ans, on dénombre 19,9 % de diabétiques chez les hommes (11,5 % chez les femmes).
Le contrôle de l'hypertension s'est amélioré, mais 2 femmes sur 3 et 3 hommes sur 4 traités ne respectent pas les valeurs cibles. Selon l'enquête Mona Lisa, 53 % des hommes et 40 % des femmes sont hypertendus, la proportion atteignant 80 % des hommes les plus âgés (65-74 ans).
En ce qui concerne le traitement de l'excès de cholestérol, "on est très loin du compte", a souligné le cardiologue Jean Ferrières (Inserm, Toulouse), avec à peine la moitié des patients les plus exposés sur le plan cardiovasculaire traités. L'enquête Mona Lisa a été conduite par l'Institut Pasteur de Lille, l'Université Louis Pasteur de Strasbourg et l'Inserm de Toulouse, avec le soutien des laboratoires Pfizer.
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- Publié dans : Médecine
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