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La diminution de l'activité physique a des conséquences dramatiques en matière de santé

Deux études récentes relèvent, d'une part, les dramatiques conséquences de la réduction de l'activité physique chez les jeunes Américains et, d'autre part, l'effet protecteur remarquable, en matière cardio-vasculaire, d'une demi-heure de marche quotidienne. Depuis un siècle siècle, l'effort physique que nous devons désormais accomplir dans notre vie quotidienne s'est considérablement réduit. La voiture et les transports en commun ont remplacé la marche à pied pour se déplacer, même pour des courtes distances ; les ascenseurs détrôné les escaliers, y compris pour grimper un étage. Malheureusement pour nous, cette sédentarité est devenue aujourd'hui un des facteurs majeurs de risque cardiaque, d'obésité et de diabète. Cette étude a le mérite d'avoir mesuré objectivement cette baisse de l'effort physique. Pour la première fois, des chercheurs américains de l'Institut national du coeur et des poumons se sont intéressés à l'évolution de l'exercice physique chez 2 400 jeunes filles américaines entre l'âge de 9 et 19 ans, en les interrogeant chaque année sur leurs activités physiques, y compris la marche. Les résultats publiés dans le New England Journal of Medicine relèvent qu'en dix ans, l'intensité des efforts évaluée sur différents scores chute de 100 % chez les filles noires et de 64 % pour les blanches. A l'âge de 16 ans, 56 % des adolescentes noires et 31 % des blanches ne pratiquent aucune activité de loisir (marche, natation, sport...). Le niveau socioculturel bas, l'obésité, le tabagisme, les grossesses, étant les paramètres les plus souvent associés à une telle évolution. « Ces résultats devraient sonner l'alarme, face à l'épidémie d'obésité qui sévit dans notre pays », concluent les auteurs. Quant à la France, elle est également touchée par cette diminution générale de l'activité physique. L'obésité en France a été multipliée par cinq en vingt ans. Elle concerne aujourd'hui 10 % des adultes et surtout 16 % des enfants. Aujourd'hui, près de 40 % des français sont concernés par un problème de poids. Alors que la France avait récemment le taux d'obésité le plus bas d'Europe, nous risquons, d'ici 20 ans, de rattraper les Etats-Unis et si cette progression se confirme, un français sur cinq sera obèse en 2020, 50 % de la population et 25 % d'enfants souffriront d'une surcharge pondérale ! La seconde étude parue dans le même numéro du New England Journal of Medicine confirme qu'il suffit pourtant d'une activité physique modérée, mais régulière, pour prévenir les maladies cardiaques. Ainsi, 74 000 femmes en bonne santé, d'âge compris entre 50 et 79 ans ont décrit chaque année pendant 5 ans à des enquêteurs toutes leurs activités physiques, tandis que tout accident cardiaque survenant dans ce groupe était recensé. Les auteurs ont montré une relation inverse entre le score d'activité physique et les évènements coronariens et cardiovasculaires. Précision importante : la marche a le même impact que l'exercice physique soutenu pour réduire le risque. En revanche, les longues périodes d'inactivité l'augmentent. « Les femmes qui pratiquent au moins deux heures et demi par semaine de marche rapide ou d'exercices vigoureux présentent 30 % en moins d'accidents cardiaques », soulignent les auteurs.

NEJM : http://content.nejm.org/cgi/content/short/347/10/716

NEJM : http://content.nejm.org/cgi/content/full/347/10/706

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