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Découverte d'une nouvelle forme inconnue d'ADN…

Voilà une découverte qui pourrait bien remettre en cause toutes les bases de la génétique et ouvrir à la biologie de nouveaux horizons : une équipe de recherche australienne dirigée par Madhi Zeraati, David Langley et Daniel christ (Centre de recherche génomique de Nouvelles Galles du sud) a découvert, pour la première fois à l'intérieur du noyau de cellules humaines, une structure d'ADN qui n'avait, jusqu'à présent, été observée qu'in vivo. Cette avancée majeure a été publiée le 23 avril dernier dans le revue "Nature-Chimie".

Présente à l’intérieur des cellules de tous les êtres vivants, l'ADN porte l’information génétique nécessaire au développement et au fonctionnement de l’organisme. Cette molécule, qui possède une structure bien particulière en double hélice, a été identifiée en 1953 par les chercheurs James Watson et Francis Crick, qui se sont appuyés sur les remarquables travaux de la biologiste britannique Rosalyd Franklin, malheureusement souvent oubliée dans cette grande avancée scientifique.

La molécule d'ADN ressemble à une sorte d'échelle, dont les « montants », sont composés d’une alternance de molécules de sucre et de phosphate. Les « barreaux » de l’échelle sont fixés aux sucres de chaque montant et sont formés de deux bases azotées qui se font face. Ce sont, en quelque sorte, les blocs de construction qui composent la molécule d’ADN.

Les scientifiques savaient déjà que des fragments d'ADN pouvaient exister sous d’autres formes, du moins en laboratoire. Mais la forme en "i-motif" identifiée par les scientifiques australiens est tout à fait différente de la fameuse double hélice d’ADN décrite il y a 65 ans par Watson et Crick.

Pour repérer ces i-motifs, les chercheurs ont utilisé un nouvel outil très précis – un fragment d’une molécule d’anticorps – qui reconnaît et s’attache spécifiquement aux i-motifs. Ils ont ainsi découvert l’emplacement des i-motifs dans l'une des lignées cellulaires humaines. En utilisant des techniques de fluorescence pour localiser leur emplacement, les chercheurs ont ensuite pu visualiser leur position.

Les chercheurs ont également pu observer que ces i-motifs se forment à un stade précis du cycle de vie de la cellule, lorsque l’ADN est transcrite par un ARN. Ils ont également montré que les i-motifs apparaissent dans certaines régions promotrices (zones de l’ADN qui contrôlent si les gènes sont activés ou non) et dans les télomères, des portions situées aux extrémités des chromosomes qui jouent un rôle important dans le processus de vieillissement.

Selon le biologiste Daniel Christ, « Cette découverte ouvre la voie à une toute nouvelle compréhension de cette forme d’ADN, et pourrait aider à connaître son impact sur la santé ».

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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