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Le contrôle de la pression artérielle diminue le risque de déclin cognitif léger

Selon les données de l’étude SPRINT-MIND discutées lors de la session plénière du congrès de l’ American Academy of Neurology (AAN), le fait de lutter contre l’hypertension artérielle ne diminue pas seulement le risque cardio-vasculaire, mais aussi le risque de trouble neurocognitif léger.

« Cette intervention randomisée contrôlée montre pour la première fois qu'un contrôle intensif de la pression artérielle permet de réduire le risque de déficit cognitif léger », a commenté l’orateur, le Dr Jeff Williamson (Wake Forest Baptist Health Wake Forest, Etats-Unis) lors de la présentation des résultats.

L’étude SPRINT-MIND a inclus plus de 9 000 hypertendus traités ou non, ayant une systolique comprise entre 130 et 180 mm Hg ( âge moyen 67,9 ans) sans diabète ni antécédent d’AVC et ayant au moins 1 facteur de risque cardiovasculaire supplémentaire (atteinte cardiovasculaire clinique ou infraclinique, détérioration de la fonction rénale).

Selon la randomisation, ces sujets dont la systolique moyenne était de 140 mm Hg ont été alloués à un bras intensif (objectif systolique).

A l'issue d'une durée moyenne de traitement de 3,34 ans, l’essai a été interrompu en raison du bénéfice cardiovasculaire supérieur documenté dans le bras intensif, mais les patients ont continué à être suivis (médiane 5,11 ans).

Dans le cadre de ce suivi, une démence probable a été diagnostiquée chez 149 patients du bras intensif versus chez 176 patients du bras standard, soit 7,2 versus 8,6 cas/1000 personnes-année (PA), une réduction jugée peu significative. En revanche les cas de trouble cognitif léger (facteur de risque connu de démence) sont significativement moindres dans le bras intensif : 287 versus 353 dans le bras standard, soit 14,6 versus 18,3 cas/1000 PA.

Une analyse menée en fonction de l'âge montre clairement que l'incidence des démences/troubles cognitifs légers augmente parallèlement à l'âge, le cumul des deux passant ainsi dans le bras intensif de 11 cas/1000 PA pour les moins de 75 ans à 47 pour les ≥75 ans et à 60 pour les ≥80 ans.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

SCIENCE DAILY

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