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La connexion microbiote-nerf vague jouerait un rôle dans la dépression...
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Une étude s’est intéressée au rôle du nerf vague, qui relie le cerveau à divers organes pour assurer la régulation des fonctions autonomes de l’organisme (digestion, respiration, fonction cardiaque), dans la communication entre l’intestin et le cerveau pendant la dépression. « Il relie le cerveau à différents organes dont le système digestif, et constitue ainsi un lien anatomique entre les deux », explique dans un communiqué Eleni Siopi, autrice principale de l’étude. « En outre, des bactéries intestinales sont retrouvées en proximité de son nerf, impactant son activité ». Le nerf vague est également relié à des régions cérébrales impliquées dans la gestion des émotions.
Les chercheurs ont effectué des transferts de microbiote de souris souffrant de cette maladie à d’autres, saines, présentant un nerf vague indemne ou, au contraire, sectionné au niveau de l’abdomen (une vagotomie). Cette procédure de transfert, courante en laboratoire, permet d’induire une dépression chez les animaux receveurs. « Cela se traduit par une perte d’intérêt, de curiosité, de motivation, ou encore une apathie lors d’exercices simples ». Les résultats ont montré que, chez les souris n’ayant pas subi de vagotomie, le transfert du microbiote n’avait pas induit de dépression.
« L’effet est très significatif, puisque la totalité des animaux concernés a été protégée de la maladie », précise Eleni Siopi. « La vagotomie a provoqué un découplage de l’intestin et du cerveau qui a suffi à préserver les sujets de l’état dépressif provoqué par la dysbiose intestinale ». Des découvertes qui permettent de mieux comprendre ce mécanisme dans la dépression, et qui ouvrent également la voie à des perspectives thérapeutiques.
« Stimuler le nerf vague grâce à la méditation ou encore des massages pourrait renforcer l’effet des traitements grâce à un meilleur contrôle du stress », précise Eleni Siopi. « En outre, moduler l’activité de protéines ou molécules spécifiques du nerf vague pourrait aider à lutter contre la sévérité ou la récidive de la dépression chez les patients. À l’heure actuelle, seulement un tiers des patients sont efficacement soulagés par les médicaments, c’est dire comme des solutions complémentaires sont attendues », conclut-elle.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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