Matière
- Matière et Energie
- Energie
Le CO2, sous le soleil exactement !
- Tweeter
-
-
2 avis :
La découverte de nouveaux catalyseurs capables de transformer à moindre coût un déchet en produit à valeur ajoutée dans le domaine de l’énergie et de la chimie verte est un enjeu majeur pour une société plus durable. Dans ce contexte, la réduction directe du dioxyde de carbone en molécules hautement valorisables comme le monoxyde de carbone ou l'acide formique, en utilisant la lumière du soleil comme seule source d'énergie, permettrait de combiner à la fois la réduction des gaz à effet de serre et l’utilisation d’énergie renouvelable.
Pourquoi cet intérêt pour l’acide formique ? Sa facilité de transport sous forme liquide, sa densité d'énergie volumétrique et sa teneur en hydrogène élevées rendent cette molécule attrayante pour son utilisation dans les piles à combustible pour le stockage de l’hydrogène. Des scientifiques de l’Institut de recherche sur la catalyse et l’environnement de Lyon (CNRS/Université de Lyon/Institut Carnot Mica), en collaboration avec une équipe de l’ICEMS de Kyoto, des chercheurs du Laboratoire de chimie de la matière condensée de Paris et de l’Université de Regensburg, ont synthétisé de nouveaux catalyseurs moléculaires appelés "Metal-Organic Polyhedra (MOP)", sous une forme polymérique, dont ils ont montré qu’ils activaient de manière très efficace la transformation du dioxyde de carbone en acide formique par la lumière.
A base de Rhodium, ces nouveaux solides travaillent à température et pression ambiante en utilisant uniquement la lumière visible comme force motrice de la réaction chimique, et produisent près de 3 grammes d’acide formique par gramme de catalyseur et par heure, surpassant la productivité de tous leurs prédécesseurs. De plus, la durabilité de ce système n’est pas limitée par la stabilité des catalyseurs qui peuvent être mis en forme grâce à une technique de gélification élaborée par l’équipe de Kyoto. Ces résultats sont le fruit de collaborations au sein du projet de recherche international (IRP) Smolab mis en place en 2018 entre le CNRS et l’Université de Kyoto pour le développement de matériaux innovant pour des applications environnementales en rupture.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Capturer le CO2 grâce à un matériau hybride à haut rendement énergétique
Dans les grandes industries émettrices de CO2, comme les cimenteries, les raffineries de pétrole et les centrales thermiques, la technologie de capture du carbone peut être facilement appliquée pour ...
Une technique de chauffage solaire pour faire fondre l'acier !
Des chercheurs suisses de l'Ecole Polytechnique de Zurich ont mis au point un nouveau dispositif ingénieux qui utilise le rayonnement solaire pour chauffer un objet à une température torride de ...
Une première centrale solaire hybride, flottante et terrestre, inaugurée dans le Lot-et-Garonne
Il va falloir s’y habituer. À défaut de terrains disponibles, c’est de plus en plus sur les lacs et les étangs que vont être installées les fermes solaires. À Montpezat-d’Agenais (Lot-et-Garonne) a ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 0
- Publié dans : Energie
- Partager :