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Les chercheurs de l'Inserm découvrent un nouveau marqueur de l’athérosclérose
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Actuellement, le dépistage des plaques au niveau de la carotide se fait par échographie : si l’artère est obstruée à plus de 70 %, le patient est généralement opéré pour retirer le segment obstrué. Néanmoins ce critère présentant des limites, le développement d’outils complémentaires est un enjeu pour les cliniciens.
Des chercheurs de l’Inserm et de l’Université de La Réunion travaillent sur l’un de ces outils potentiels : le Darapladib. Initialement, cette molécule avait été développée pour réduire le risque d’infarctus du myocarde et de mort cardiovasculaire.
En exploitant sa capacité à reconnaître spécifiquement l’enzyme Lp-PLA2 − fortement surexprimée dans les plaques d’athéromes instables − les chercheurs espéraient réussir à ralentir voire inverser le processus de formation des plaques d’athérome. Cependant la molécule n’a pas eu l’effet thérapeutique escompté. « Cela ne remet pas en cause sa très forte affinité pour la Lp-PLA2, » explique Olivier Meilhac, directeur de recherche Inserm responsable de l’étude, s’en servir comme traceur au niveau de la carotide pourrait permettre de repérer des plaques à risques pour aider à prendre la décision d’opérer ou non ».
Pour en faire un traceur visible par imagerie nucléaire (tomographie par émission de positons ou TEP), l’équipe de recherche a dû transformer la molécule originelle en molécule radioactive. C’est en effet le signal radioactif qui est détecté par la machine et qui permet d’observer les sites de fixation du Darapladib dans l’organisme.
Cette nouvelle application pour ce médicament obsolète a fait l’objet d’un brevet déposé par Inserm Transfert et l’Université de La Réunion.
Les chercheurs ont ensuite testé leur Darapladib marqué radioactivement au fluor-18 en le comparant à du glucose radioactif (18F-FDG) utilisé en routine pour suivre les cellules cancéreuses. Ils ont injecté l’un ou l’autre de ces produits par voie sanguine chez des souris atteintes d’athérosclérose puis ont observé les vaisseaux touchés par TEP. Ils ont constaté une concentration importante de Darapladib au niveau des plaques alors que le signal du 18F-FDG était faible.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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