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Ces virus et bactéries qui nous protègent

Vivons-nous dans un univers trop aseptisé ? Serait-ce là l'explication de l'augmentation inquiétante de la fréquence des maladies immunitaires en Occident ? L'incidence des allergies croît en effet rapidement. L'asthme touche aujourd'hui entre deux et trois millions de personnes en France. La prévalence a été multipliée par quatre depuis 1968 et causerait près de 2 000 décès par an. La prévalence totale des maladies auto-immunes (telles que la sclérose en plaque ou le diabète de type insulinodépendant) atteint désormais près de 7 % de la population. Notre système immunitaire, moins sollicité par un environnement surprotecteur, pourrait-il se dérégler ? L'influence de l'environnement sur les maladies auto-immunes est soupçonnée depuis longtemps. Si l'on considérait que les infections jouaient un rôle important dans le déclenchement de ces maladies, il semblerait aujourd'hui que, a contrario, l'absence d'infection soit aussi un facteur favorisant leur apparition. Des arguments indirects mais convergents suggèrent en effet qu'indépendamment du rôle spécifique de certains agents infectieux dans le déclenchement de certaines maladies auto-immunes, les infections pourraient avoir un rôle de protection qui, à la différence du précédent, ne serait pas spécifique d'une maladie. En d'autres termes, différentes infections pourraient protéger contre la même maladie ou le même ensemble de maladies. Le mécanisme de cette protection n'est pas absolument clair mais semble faire intervenir des cellules immunorégulatrices car la protection est transférable à des souris non infectées par une injection de cellules T provenant de souris infectées (et par là-même protégées).

La Recherche (article résumé par @RTFlash) : http://www.larecherche.fr/VIEW/326/03260481.html

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