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Les cellules souches embryonnaires humaines peuvent se transformer en cellules cardiaques

Des chercheurs français ont démontré que des cellules souches embryonnaires humaines transplantées dans le coeur de rats se transformaient en cellules cardiaques. Des cellules souches embryonnaires humaines injectées chez des rats souffrant d'une insuffisance cardiaque se sont différenciées en cardiomyocytes, les cellules du muscle cardiaque, prouvant ainsi leur capacité à régénérer un coeur endommagé, expliquent des chercheurs français. Aucune tumeur ou inflammation, effets secondaires indésirables fréquents après ce genre de transplantation cellulaire, n'a été détectée, selon les chercheurs.

Les équipes de Michel Pucéat, chercheur à l'Inserm, et de Philippe Menasché, chirurgien cardiologue à l'hôpital Georges-Pompidou (APHP), avaient déjà montré que des cellules souches embryonnaires de souris pouvaient réparer les séquelles d'un infarctus chez les rats et les moutons.

L'équipe de Pucéat ayant été l'une des premières en France à recevoir l'autorisation de travailler sur des lignées de cellules souches embryonnaires humaines (CSEh), les chercheurs ont pu tester leur capacité régénératrice. Ils ont d'abord cultivé ces cellules avec un facteur de croissance (le BMP2) qui les prépare à se différencier. Ils les ont ensuite injectés dans les tissus cardiaques endommagés de rats.

Lorsque les cardiomyocytes, qui sont des cellules contractiles, sont détruites à cause d'un infarctus ou d'une pathologie cardiaque, le tissu élastique est remplacé par un tissu fibreux qui n'assure plus les fonctions normales du coeur. Lors de précédentes expériences, des cellules souches adultes ont été injectées pour régénérer le tissu cardiaque. Cependant, il n'a pas encore été démontré que ces cellules adultes étaient capables de se différencier en cardiomyocytes, précisent les chercheurs français.

Les CSEh en sont capables, précisent Michel Pucéat et ses collègues, qui publient leurs travaux dans la revue Stem Cells. Chez les rats ainsi traités, les cellules souches se sont transformées en cardiomyocytes et les tissus cardiaques abîmés ont commencé à se refaire une santé. La transplantation n'a pas déclenché la formation de tératomes, des tumeurs agressives qui sont l'un des effets indésirables possibles de l'injection de CSE. La sécurité du protocole devra encore être confirmée par d'autres études avant de pouvoir le tester sur des êtres humains. Jusqu'à présent, tous les essais cliniques menés sur l'homme ont été réalisés avec des cellules souches adultes.

Michel Pucéat a indiqué que l'étape suivante allait consister à faire des tests sur des singes avec des chercheurs spécialistes de la régénération, notamment osseuse (Service de santé des Armées, Brétigny-sur-Orge, Essonne).

Inserm

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