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Des cellules saines peuvent influencer la progression de tumeurs lors du développement de l’embryon
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La moitié des cancers chez l’enfant prennent leur origine lors du développement de l’embryon, ce qui rend la recherche particulièrement complexe. L’équipe de Valérie Castellani, directrice de recherche CNRS au laboratoire Mécanismes en sciences de la vie intégrative (CNRS/Inserm/Université Claude Bernard Lyon 1), a donc développé un modèle permettant de reconstituer au mieux cet environnement embryonnaire : une greffe de cellules cancéreuses dans un embryon de poulet.
Cette nouvelle méthode, qui lui a valu en 2018 la médaille de l’innovation du CNRS, ouvre la possibilité d’explorer les mécanismes qui permettent aux cellules cancéreuses de se répandre dans l’organisme, engendrant des métastases, et d’interroger l’impact des cellules saines sur le comportement de cellules malignes. C’est avec ce modèle que l’équipe de Valérie Castellani, en partenariat avec le laboratoire Biosanté (CEA/Inserm/Université Grenoble Alpes) et l’Institut d’hématologie et d’oncologie pédiatrique du Centre Léon Bérard1 a plus spécifiquement étudié le neuroblastome - un cancer pédiatrique qui prend naissance dans les cellules nerveuses encore immatures, et dont la forme métastatique est extrêmement agressive.
Les résultats de cette étude conduite par Dounia Ben Amar, doctorante co-encadrée par Céline Delloye-Bourgeois, chercheuse CNRS dans l’équipe, indiquent que le comportement des cellules de neuroblastome est influencé par certaines cellules nerveuses saines en développement. Au contact de ces dernières, les cellules cancéreuses acquièrent un comportement de dissémination métastatique.
Cette étude révèle donc que des cellules, pourtant saines, peuvent influencer la progression de tumeurs lors du développement de l’embryon. Elle illustre également l'importance de mieux comprendre le contexte singulier d'un organisme en développement dans ces cancers d'origine embryonnaire.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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