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Ce transistor marche aux parasites
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Pourquoi s'acharner sur un parasite impossible à déloger alors qu'il peut être utilisé ? C'est en raisonnant ainsi que des scientifiques du Centre de bio-surfaces de l'université d'État de New York (SUNY) sont venus à bout d'une satanée bactérie. Polluant la surface de matériaux utilisés dans la fabrication de puces électroniques, la particule incriminée, tel un grain de sable dans un engrenage, a tendance à enrayer le bon fonctionnement des composants. Les chercheurs ont beau gratter, asperger, nettoyer avec les instruments les plus sophistiqués : la bactérie, indestructible, ne lâche pas prise. Plusieurs équipes de recherche se sont mobilisées pour trouver l'origine du problème. La bactérie provient en fait de l'eau employée pour nettoyer les composants. Or, celle-ci est indispensable et contiendra toujours des impuretés. Plutôt que de chercher à contourner ce nouvel obstacle, Robert Baier, chercheur du SUNY, a imaginé un nouveau type de composants. "Si nous parvenons à faire en sorte qu'une seule de ces bactéries, au lieu de rester à la surface, soit emprisonnée dans la puce, nous devrions obtenir un biotransistor", affirme Robert Baier. Sur le modèle de la photosynthèse qui permet aux cellules végétales de réguler le métabolisme des plantes, Baier propose de générer et de contrôler un courant électrique à partir de la bactérie mise en cause dans ses travaux. "Lorsque la lumière éclaire une bactérie photosensible, elle provoque la libération d'un électron. Cet électron pourrait être utilisé de la même manière que dans un transistor : s'il y a stimulation lumineuse, un électron est libéré et il y a création d'un courant électrique. S'il n'y a pas de stimulation, aucun courant ne passe et le composant fonctionne comme un interrupteur en position fermée." Persuadé que l'avenir de l'électronique est aux puces biologiques, Baier s'est d'ores et déjà attelé à mettre sur pieds, au sein de son université, une petite fabrique de biotransistors. "La technique employée est très rudimentaire", avoue-t-il, mais il est sûr d'être sur la bonne voie. "À voir les capacités des microprocesseurs actuels, qui aurait cru, il y a cinquante ans - époque où un transistor était un énorme tube à vide -, qu'un jour nous en arriverions à ce stade ?" Toutefois, les bio-composants de Baier ne sont pas encore sortis de l'université où ils sont mis au point : il manque encore quelques fonds. Avis aux amateurs...
transfert :
http://www.transfert.net/fr/techno/article.cfm?idx_rub=89&idx_art=1343
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