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Cartographier toutes les cellules du corps humain…

Après le projet de cartographie complète du génome humain, terminé en 2003, et le projet "Proteome", d'inventaire complet des protéines humaines, lancé en 2001, et visant à identifier et répertorier le million de protéines produit par le  corps humain, c'est un nouveau projet pharaonique qui vient d'être lancé par les Instituts nationaux de la santé (NIH) : cartographier chacune des cellules du corps humain et déterminer comment elles coopèrent pour assurer le fonctionnement continu du corps.

Pour que notre organisme puisse fonctionner de manière correcte, l’activité cellulaire doit être étroitement coordonnée. Or, si la science connaît bien le fonctionnement des principaux organes, il lui reste encore beaucoup à découvrir et à comprendre sur la façon dont les cellules coopèrent.

En 2016 déjà, 90 scientifiques du monde entier ont élaboré l’Atlas des Cellules Humaines (dit HCA, de l’anglais Human Cell Atlas). Dans le cadre de ce projet, un groupe de chercheurs compile un atlas des cellules individuelles constituant le corps humain. Les États-Unis ont décidé de contribuer à ce projet via le programme de l’atlas biomoléculaire humain (Human BioMolecular Atlas Program).

À présent, une nouvelle étude met en lumière comment, en combinant des techniques d’imagerie, des équipes de recherche réparties et impliquées dans ce programme cartographient chacune des parties du corps pour contribuer à l’atlas. Il faut savoir qu’à l’heure actuelle, les premières cartes du projet HCA sont déjà en train d’être complétées, dont une issue d’une recherche qui a été publiée récemment et qui a permis de cartographier toutes les cellules hépatiques du corps humain, au fur et à mesure de leur développement.

Cette étude a été dirigée par Muzlifah Haniffa de l’Université de Newcastle et a permis de révéler que, à mesure que les humains se développent à partir de fœtus, leur capacité à produire du sang et des globules blancs se modifie, entre l’âge de 7 à 17 semaines. À présent, les données sont en train d’être ajoutées à la base de données HCA et pourraient être utiles pour l’étude des troubles sanguins et immunitaires chez l’enfant.

Dans une autre étude, une équipe dirigée par Prakash Ramachandran, de l’Université d’Edimbourg, a cartographié les cellules impliquées dans la formation de tissu cicatriciel dans le foie : les chercheurs ont ici découvert que la plupart des cicatrices étaient composées de trois types de cellules, soit les globules blancs (macrophages), les cellules endothéliales (qui tapissent les vaisseaux sanguins) et les cellules cicatricielles (myofibroblaste). L’équipe affirme qu’une meilleure compréhension de ces cellules pourrait conduire à de nouveaux traitements préventifs des cicatrices. Quant à l’équipe à l’origine du programme Human BioMolecular Atlas, la partie la plus intéressante consistera à compiler toutes les données récoltées à travers le monde pour assembler et créer cette véritable carte 3D cellulaire du corps humain.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Science

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