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Les candidats veulent du haut débit pour tous mais avec des moyens variés

Les principaux candidats à l'élection présidentielle sont unanimes pour louer les vertus de l'internet haut débit mais se démarquent nettement sur les moyens de connecter l'ensemble du territoire à des prix raisonnables. Le haut débit, qui comptait 700.000 abonnés fin 2001 sur 16 millions de foyers connectés à internet en France, connaît une forte progression (+500 % en un an) mais son développement est freiné par le prix de l'abonnement, en moyenne 45 euros par mois, et l'absence de toute offre dans les zones les plus reculées. Pourtant, les candidats sont unanimes à considérer que son déploiement, essentiellement par le câble ou le téléphone (ADSL), est la condition du développement de services internet efficaces, du télétravail à la télémédecine en passant par le commerce en ligne. "L'accès à internet haut débit demain répondra au même besoin que l'accès à l'électricité ou au téléphone de chaque foyer hier", n'hésite pas à déclarer Lionel Jospin dans un entretien au Journal du Net, site d'information sur la nouvelle économie. Le Premier ministre, qui a promis de couvrir l'ensemble du territoire en 2005, propose d'inciter les collectivités locales à déployer des infrastructures dans les zones délaissées par les groupes privés, faute de rentabilité. Sur cette question, Jacques Chirac rejoint le candidat socialiste. "Les collectivités locales sont les mieux placées pour déceler les problèmes et établir un plan régional de déploiement du haut débit", déclare-t-il aussi au Journal du Net. "Fausse bonne idée", répond François Bayrou. Les collectivités ne doivent pas supporter les risques financiers et technologiques, juge le candidat UDF qui estime plus "judicieux" de pousser les opérateurs à investir eux-mêmes. Pour les zones les moins accessibles, M. Bayrou suggère de déployer des techniques alternatives comme la boucle locale radio ou le recours au réseau électrique. Autre solution, celle de JP Chevénement. Le candidat du Pôle républicain propose d'élargir le périmètre du service universel de télécommunications en obligeant France Télécom à proposer un accès au haut débit sur tout le territoire. "L'exemple du téléphone mobile, où l'on constate que l'ensemble du territoire n'est pas couvert, doit servir. Il faut intégrer le mobile comme l'ADSL dans le service universel, quitte à ce que le coût soit légèrement plus élevé", insiste Sébastien Crozier, conseiller de M. Chevènement pour les nouvelles technologies. "Nous avons du nucléaire, des autoroutes et une industrie aéronautique car l'Etat l'a décidé. Si l'Etat n'impulse pas de grands travaux, il n'y a pas de développement et l'Etat, en tant qu'actionnaire de France Télécom, doit jouer ce rôle dans le haut débit", ajoute-t-il. Pour abaisser le prix de l'abonnement, les principaux candidats sont unanimes à vouloir accélérer l'ouverture à la concurrence de la boucle locale, les derniers mètres de fil reliant le foyer au réseau que France Télécom loue aux opérateurs alternatifs.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/020403/1/2jbid.html

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