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Cancers du sein agressifs : empêcher les métastases

Une équipe française a découvert que la forte capacité à former des métastases dans certains cancers du sein (les triple-négatifs) est liée à l’activité d'une protéine nommée Prickle1. L'étude a démarré in vitro sur une lignée de cellules tumorales, modèles du cancer du sein triple négatif. Dans un premier temps, les chercheurs ont découvert que ces cellules produisent deux à trois fois plus de protéine Prickle1 que des cellules de cancer du sein classiques.

De plus, ils ont observé que Prickle1 s'y adjoignait les services de deux autres protéines : Mink1 et Rictor. Troisième découverte : une fois formé, ce trio protéique active une enzyme nommée AKT, précisément connue pour son implication dans la croissance et la dissémination des cellules tumorales... En empêchant l'expression du gène codant Prickle1, ou l'interaction de cette dernière avec ses deux partenaires, l'équipe a réduit de 60 % à 90 % la capacité de ces cellules à migrer !

Ces recherches ont ensuite montré sur la souris que, lorsque l’expression de Prickle 1 ou Mink1 est inhibée, on constate à la fois une forte réduction du volume de la tumeur primaire et une diminution sensible du nombre de métastases pour ce type agressif de cancer.

"Une première stratégie pourrait rapidement être testée dans un essai clinique : la prescription de médicaments déjà disponibles capables d'inhiber l'activité de l'enzyme AKT. Testée in vitro par notre équipe, cette stratégie a réduit jusqu'à 95 % la migration des cellules tumorales", indique Jean-Paul Borg. Parallèlement, les chercheurs sont en train de monter un projet avec un laboratoire pharmaceutique pour développer un médicament capable d'inhiber l'activité de Mink1.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

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