Vivant
Cancer de la thyroïde : vers un nouveau traitement standard
- Tweeter
-
-
0 avis :
Face à un cancer de la thyroïde à faible risque, les quatre stratégies thérapeutiques par l'iode 131 après résection chirurgicale de la glande sont toutes aussi efficaces, selon une étude menée par une équipe de l'Institut Gustave Roussy. Mais l'une de ces approches se distingue des autres par une meilleure tolérance et une moindre irradiation de l'organisme. Elle devrait donc à ce titre devenir le nouveau standard de traitement.
Pour définir la stratégie thérapeutique la plus efficace dans le traitement des cancers de la thyroïde à faible risque, après une chirurgie complète de la thyroïde, le Professeur Martin Schlumberger (chef du service de médecine nucléaire à l'Institut de cancérologie Gustave Roussy, Villejuif) et ses collègues de 24 centres français ont comparé les 4 approches existantes auprès de 752 patients répartis en quatre groupes.
Les patients ont ainsi été traités soit par :
- sevrage en hormone thyroïdienne, puis 100 millicuries d'iode 131 (ce qui correspond au traitement standard);
- sevrage en hormone thyroïdienne, puis 30 millicuries d'iode 131;
- traitement par hormone thyroïdienne, injections de TSH humaine recombinante puis 100 millicuries d'iode 131;
- traitement par hormone thyroïdienne, injections de TSH humaine recombinante puis 30 millicuries d'iode 131.
Il ressort de l'étude que les quatre approches ont une efficacité équivalente en termes de destruction du tissu thyroïdien restant, supérieure à 90 %, indiquent l'IGR dans un communiqué.
Néanmoins, l'approche qui consiste à administrer l'hormone thyroïdienne pour compenser l'absence de thyroïde puis à injecter de la TSH humaine recombinante avant d'administrer l'iode radioactif évite l'hypothyroïdie consécutive au sevrage en hormone thyroïdienne, précisent les auteurs. Qui plus est, l'administration d'une dose de 30 millicuries s'avérant aussi efficace que celle de 100 millicuries, cette approche est la moins irradiante pour l'organisme.
Les auteurs de l'étude, publiée dans le New England Journal of Medicine, doivent prochainement mener de nouveaux travaux utilisant cette nouvelle approche thérapeutique comme nouveau standard dans le traitement des patients atteints d'un cancer de la thyroïde à faible risque.
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Edito : L'arthrose, un fléau sanitaire mondial méconnu...
Selon l'OMS, plus de 600 millions de personnes souffrent d'arthrose dans le monde (toutes localisations confondues), soit 8 % de la population mondiale, et le nombre de malades aurait triplé depuis ...
Les pesticides pourraient être un facteur de risque sous-estimé du cancer du pancréas
Le Docteur Antoine Hollebecque, cancérologue à l'institut Gustave Roussy, souligne qu’entre « 1990 et 2023, le nombre de cancers du pancréas a été multiplié par quatre. Selon certaines estimations, ...
Edito : L'activité physique doit devenir une dimension essentielle de notre mode de vie
On connaît depuis l'Antiquité les bienfaits du sport et de l'exercice physique pour la santé mais pendant très longtemps ces avantages ont été considérés comme subsidiaires. Les médecins admettaient,...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 281
- Publié dans : Médecine
- Partager :