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Cancer de la prostate : deux nouveaux traitements donnent des résultats remarquables
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Des spécialistes français ont présenté le 23 juin le premier traitement par ultrasons du cancer de la prostate, deuxième cause de mortalité par cancer en France et premier cancer chez l'homme après 50 ans. Fruit d'une collaboration de plus de dix ans entre l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), les Hospices Civils de Lyon et la société EDAP, spécialiste français des ultrasons thérapeutiques, l'Ablatherm a été présenté à l'occasion du 3ème congrès international sur les ultrasons thérapeutiques qui se tient à Lyon jusqu'au 25 juin 2003. Son principe repose sur la destruction des tissus tumoraux par des ultrasons de haute intensité émis par voie endorectale. L'émission de ces ultrasons s'accompage localement d'une élévation brutale de température qui induit une nécrose des tissus. L'appareil permet à la fois de visualiser la prostate et de réaliser le traitement de la zone ciblée. A l'aide d'un ordinateur, le médecin dirige la sonde à l'intérieur du rectum vers la prostate et commande l'émission (le "tir") des ultrasons. La destruction du volume prostatique choisi est obtenue en répétant les tirs à plusieurs reprises (500 en moyenne) et en déplaçant le faisceau entre chaque émission. Un logiciel de contrôle permet à l'opérateur de bien délimiter le volume ciblé pour protéger les parties environnantes: aucune énergie n'est délivrée en dehors de la partie traitée. Ce traitement est dit peu "invasif" car, contrairement à d'autres méthodes, il se réalise sans abord chirurgical, sans même aucune effraction de la peau. Il épargne ainsi au maximum les organes avoisinant la prostate. Le patient entre à l'hôpital la veille. Après le traitement, une sonde urinaire est mise en place, qui est retirée deux ou trois jours plus tard. Le patient peut alors partir dans la plupart des cas. Le suivi des patients traités à l'hôpital Edouard Herriot à Lyon a permis d'établir un taux de guérison, sans récidive à cinq ans, de 85% chez les patients bénéficiant d'un pronostic favorable avant le traitement. En l'absence de résultats à très long terme (15 ans), les urologues continuent de conseiller ce traitement aux patients ayant une espérance de vie de l'ordre de 10 ans, c'est-à-dire aux hommes de plus de 70 ans. De leur côté, des chercheurs australiens ont enregistré en trois ans un taux de guérison de 90 % du cancer de la prostate avec un minimum d'effets secondaires. Le traitement mis au point par l'équipe australienne allie brachythérapie (introduction d'implants radioactifs dans une zone cancéreuse) et radiothérapie, a été mis au point par des médecins de l'Hôpital Saint Vincent de Syndey, avant d'être développé aux Etats-Unis puis testé avec succès en Australie sur 82 patients atteint à des degrés divers d'un cancer de la prostate. Les résultats de ces recherches, démontrant que ce traitement pouvait constituer une thérapie définitive pour un cancer de la prostate localisé, viennent d'être publiés dans le journal Radiologie Australasienne. Ce traitement convient notamment aux personnes atteintes d'un cancer agressif qui a résisté aux traitements plus conventionnels. "La combinaison de la brachythérapie à taux élevé et de rayons est techniquement et cliniquement réalisable pour guérir de manière définitive un cancer de la prostate localisé", a indiqué l'équipe médicale. Le responsable du service d'urologie de l'hôpital St Vincent, Dr Phillip Stricker, a indiqué que les traitements très ciblés étaient une solution alternative pour les patients atteints de cancers agressifs. "La brachythérapie à haute dose a été développée pour tenter de guérir les patients qui n'ont pu être soignés auparavant par la chirurgie et pour limiter les dégâts sur les tissus adjacents", a-t-il indiqué.
Brève rédigée par @RT Flash
Caducée : http://www.caducee.net/afp/edit.asp?id_depeche=16491
AP : http://fr.news.yahoo.com/030623/5/39wic.html
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- Publié dans : Médecine
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