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Cancer de la prostate : la découverte de marqueurs urinaires ouvre la voie au diagnostic précoce

L’entreprise de biotechnologie Rarecells Diagnostics, spécialisée dans la mise au point de test de diagnostic précoce du cancer, a franchi une étape importante vers la mise au point de test de diagnostic précoce non invasif du cancer de la prostate. Des cellules de grande taille, appelées PGCC (Polyploid Giant Cancer Cells), ont été identifiées comme un élément central dans le développement et la progression du cancer. Elles pourraient même constituer la première étape vers la formation de tumeurs cancéreuses. Les PGCC ont été étudiées dans les tissus cancéreux de patients et dans des modèles de laboratoire. Elles ont également été trouvées, occasionnellement, dans le sang.

« En utilisant une méthode capable de détecter des cellules rares dans l’urine, nous avons découvert ces PGCC dans l’urine de patients atteints de cancer de la prostate. Aucune étude n’a jamais publié cette découverte. Notre travail est préliminaire, mais mérite d’être partagé avec la communauté scientifique, car il ouvre la voie à davantage d’études ciblant le rôle de ces PGCC et leur possible utilisation comme marqueur précoce et non invasif du développement du cancer de la prostate ».

Le cancer de la prostate, troisième cause de décès par cancer chez les hommes, est un enjeu de santé publique majeur. Le diagnostic précoce et précis de cette maladie est essentiel pour augmenter les chances de survie des patients, mais en l’état des techniques actuelles, il entraîne de nombreuses biopsies prostatiques inutiles.

Pour confirmer la nature de ces cellules géantes, les chercheurs ont mené des études immuno-morphologiques en utilisant des marqueurs spécifiques du cancer tels que la racémase α-méthylacyl-CoA (AMACR), l’antigène spécifique de la membrane prostatique (PSMA) et la transcriptase inverse de la télomérase (TERT). Les résultats ont confirmé que ces cellules géantes étaient bien des PGCC. Ces cellules ont été retrouvées dans l’urine de 22 patients atteints de cancer de la prostate, y compris ceux à un stade précoce de la maladie, ainsi que chez un sujet sain.

Ces résultats préliminaires, bien que nécessitant des recherches supplémentaires, fournissent pour la première fois des preuves cliniques que les cancers de la prostate libèrent des PGCC dans l’urine. Cette découverte pourrait stimuler de nouvelles études visant à comprendre le rôle des PGCC urinaires et leur possible utilisation comme outil de diagnostic et cible thérapeutique.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

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