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Athérosclérose : la piste de traitements par des peptides de synthèse

Une équipe de recherche allemande de l'Université Technique de Munich (TUM) a réussi à mettre au point des peptides de synthèse capables d'inhiber les mécanismes qui favorisent cette maladie. L'athérosclérose est une maladie inflammatoire chronique qui affecte la paroi des artères en raison de l'effet des médiateurs que sont les cytokines et les chimiokines qui favorisent l'inflammation vasculaire, comme l'a d'ailleurs encore montré leur rôle dans le développement des formes graves de la Covid-19. Pour prévenir les effets de ces inflammations comme l'athérosclérose, les crises cardiaques ou la polyarthrite rhumatoïde, on utilise principalement des anticorps et des médicaments à petite molécule dont l'usage rencontre parfois des limites.

Les chercheurs de Munich ont conçu des peptides (ensembles d'acides aminés qui participent aux processus biologiques de l'organisme) de synthèse qui sont capables d'imiter certains récepteurs de chimiokine et d'inhiber les mécanismes qui favorisent l'athérosclérose sans affecter les effets de ces chimiokines sur le contrôle d'importants processus physiologiques. Les médicaments jusque-là utilisés agissaient en effet sur l'athérosclérose mais supprimaient également les effets bénéfiques des chimiokines sur la défense contre les infections.

« Des peptides de synthèse, des imitateurs mini-CXCR4, sont capables de différencier sélectivement deux chimiokines différentes mais qui ciblent le même récepteur, ce qui leur permet de bloquer spécifiquement les voies sous-jacentes à l'athérosclérose », précise Aphrodite Kapurniotu, professeur de biochimie des peptides à l'Université de Munich. Ces travaux ont été menés en laboratoire sur des modèles animaux d'athérosclérose.

« Mais des applications cliniques semblent possibles, notamment en raison du fait que les thérapies à base de peptides sont nettement moins chères que les anticorps », souligne le Professeur Bernhagen de l'Institut de recherche sur les accidents vasculaires cérébraux à l'hôpital universitaire de Munich. Les résultats obtenus sont considérés par les chercheurs comme une "preuve de principe" démontrant que des imitations de mini-chimiokines-récepteurs sont réalisables et que ce concept pourrait être appliqué à d'autres chimiokines.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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