Vivant
Les anticholinergiques augmenteraient le risque de démence…
- Tweeter
-
-
0 avis :
De très nombreux patients prennent de manière chronique un traitement ayant des effets anticholinergiques. Il peut s'agir de produits développés spécifiquement pour exercer cette action sur un organe donné (comme par exemple dans la maladie de Parkinson) ou des effets latéraux non désirés comme avec certains anti-histaminiques de première génération, les antidépresseurs tricycliques ou des neuroleptiques.
On savait déjà une longtemps que les anticholinergiques pouvaient avoir des effets négatifs sur les capacités cognitives, en particulier chez les sujets âgés. Mais la question de savoir si cette classe de médicament entraînait une augmentation significative du risque de démence à long terme n'était pas tranchée scientifiquement.
Pour tenter d'éclaircir cette question particulièrement importante compte tenu du vieillissement de la population et de la très large diffusion de ce type de médicament, une équipe multidisciplinaire de Seattle (Etats-Unis) a entrepris une vaste étude prospective englobant 3 434 sujets de plus de 65 ans, exempts de toute démence.
Ces personnes ont été suivies entre 1994 et 2012 et l'exposition cumulative à des anticholinergiques a été évaluée grâce à l'analyse des dossiers informatiques pharmaceutiques des sujets. Le critère de jugement était l'établissement au cours du suivi d'un diagnostic de démence, fondé sur les méthodes usuelles. L'étude a également pris en compte les différents acteurs qui pouvaient en biaiser le résultat (âge, sexe, années d'éducation, IMC, tabagisme, exercice physique, consommation de médicaments, etc...).
Cette étude a ainsi pu montrer que, pour les plus fortes consommations d'anticholinergiques sur 10 ans, après ajustement des différents facteurs, le risque de démence était augmenté de 54 %. Cet accroissement du risque semble sans lien avec le type d'anticholinergique prescrit ou par l'indication. De plus, ce risque dose-dépendance n'a pas semblé être réduit par des interruptions de prescription au cours des 10 ans de suivi.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Une étude confirme le rôle de la pollution dans le cancer du poumon
Une vaste étude française confirme le risque de développer un cancer broncho-pulmonaire imputé à la pollution atmosphérique, en l’occurrence les particules fines. Les patients résidant dans des ...
Une consommation modérée de thé et de café réduit bien le déclin cognitif...
Une étude de la China Medical University confirme qu'une consommation modérée de ces boissons protège du déclin cognitif. Les effets bénéfiques ou non du café et du thé sur la santé font l'objet de ...
20 minutes de marche quotidienne réduisent le risque de dépression chez les séniors
Une étude menée par l'université de Limerick (Irlande) montre qu’une activité physique quotidienne d’intensité modérée, comme la marche rapide, est associée à une diminution du risque de dépression ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 180
- Publié dans : Médecine
- Partager :