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Tout le monde subit I love you

Décidément, la vie.com n'est pas de tout repos ces temps-ci ! Après les soubresauts de la Bourse dus à la chute de plusieurs valeurs technologiques, c'est à un ver de terre que l'on doit une nouvelle flambée d'inquiétude à l'égard du Net. Ver de terre (en anglais worm), c'est le nom que l'on donne au genre de virus qui s'est propagé vers des centaines de milliers d'ordinateurs à travers le monde la semaine dernière. Arrivé sous la forme d'un message électronique intitulé I love you (Je t'aime) accompagné d'une pièce jointe, ce virus qui, depuis, a pris d'autres dénominations est capable de détruire de nombreux fichiers et dispose du réseau des réseaux pour créer une très grosse pagaille. Quelle qu'en soit l'origine, il démontre une nouvelle fois que la monoculture informatique constitue un véritable risque à l'heure d'Internet. Comme Melissa au printemps 1999, notre nouveau ver de terre printanier a pu se reproduire facilement parce qu'il bénéficiait d'un terrain propice, c'est-à-dire un environnement Microsoft allant du système d'exploitation Windows au logiciel de courrier électronique Outlook Express. Il ne s'agit pas tant ici de nier les qualités des produits made in Redmond que de mettre en garde les usagers contre la tendance à utiliser toujours une seule et même marque. La déclaration d'amour de ce virus n'aurait pas fait autant de dégâts si les possesseurs du système d'exploitation Windows ne confiaient pas la gestion de leur courrier électronique au programme fourni gracieusement par Microsoft. Ce qui est vrai aujourd'hui pour l'environnement Microsoft sera valable chaque fois que le monolithisme deviendra la règle dans le domaine informatique. Aussi l'important n'est-il pas de mettre la main sur l'auteur du virus, mais d'inciter les possesseurs d'ordinateurs à faire preuve d'une plus grande prudence. Et l'on peut se demander jusqu'à quel point la volonté de l'administration américaine de diviser Microsoft en deux sociétés distinctes - l'une spécialisée dans les systèmes d'exploitation, l'autre attachée au développement de logiciels - ne participe pas d'un réel souci de salut public. Mais cela est pure science-fiction.

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