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Premier essai de clonage inter-espèces

Une vache devrait donner naissance aux Etats-Unis à un clone d'une espèce en voie d'extinction, le gaur asiatique, une première biotechnologique qui pourrait ouvrir la voie à d'autres tentatives de sauver des espèces menacées. Si tout se passe bien, Bessie, une vache de l'Iowa devrait à la fin novembre mettre bas un rejeton déjà baptisé symboliquement "Noé", grâce à l'expérience de chercheurs américains de la société Advanced Cell Technology (ACT), située à Worcester (Massachusetts). Environ 36.000 spécimens de ce grand buffle des montagnes subsistent encore à l'état sauvage au Népal, en Inde, en Indochine et en Malaisie, où il est victime de la chasse et de la disparition de son habitat naturel . Noé "sera la preuve vivante qu'un animal peut donner naissance à la copie conforme d'un animal d'une espèce différente", soulignent les chercheurs Robert Lanza, Betsy Dresser et Philip Damiani. Pour créer Noé, ils ont pris des cellules de la peau d'un gaur mâle et les ont fusionné avec 692 ovocytes de vache, préalablement dénucléés, c'est-à-dire privés de leur noyau. Ils ont ensuite implanté les embryons ainsi obtenus dans 32 vaches. Huit de ces vaches ont dévelopées une grossesse. Cinq ont été victimes de fausses couches, deux ont été avortées à des fins scientifiques d'étude du foetus, et enfin la dernière, Bessie a pu prolonger sa grossesse normalement. Des projets sont en cours pour cloner l'antilope bongo, le tigre de Sumatra ainsi que le panda géant", écrivent les chercheurs. Si le clonage inter-espèces s'avère réalisable, on pourrait même, selon eux, ressusciter des espèces disparues, telle que le bouquetin des Pyrénées Bien qu'encore controversée, la technologie du clonage pourrait permettre de préserver la biodiversité animale. En effet, une centaine d'espèces disparaisse chaque jour. Et l'on estime que 11% des espèces d'oiseaux, 25% des mammifères et 34% des poissons sont menacées aujourd'hui d'extinction. De nombreux scientifiques ont toutefois mis en garde contre le recours au clonage pour des raisons éthiques ou scientifiques. Certains estiment en effet que la généralisation de cette technique risquait de restreindre la diversité génétique, déjà sérieusement entamée, des espèces en voie de disparition.

Brève rédigée par @RT Flash

BBC :

http://news.bbc.co.uk/hi/english/sci/tech/newsid_962000/962159.stm

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