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Les fumeurs précoces de cannabis auraient un risque plus grand de consommer d'autres drogues
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Une étude scientifique menée par des chercheurs australiens et américains montre que les personnes ayant consommé du cannabis avant l'âge de 17 ans ont 2 à 5 fois plus de risques de passer à d'autres drogues ou de devenir dépendant à l'alcool ou aux drogues. Afin d'évacuer tout impact du patrimoine génétique ou du milieu familial, les scientifiques se sont intéressés à 311 "paires" de jumeaux et jumelles australiens, âgés d'une trentaine d'années en moyenne. A chaque fois, l'un d'eux (ou d'elles) avait commencé à fumer des joints avant 17 ans et pas l'autre. Résultat : chez les fumeurs "précoces", 46% ont indiqué avoir par la suite abusé du cannabis ou y être devenu "accro" et 43% ont développé une dépendance à l'alcool. Et ils sont également plus nombreux que leur jumeau à prendre de la cocaïne et d'autres stimulants (42%), d'hallucinogènes (35%), de sédatifs à des fins non médicales (15%) et d'opiacés (13%). Des pourcentages entre 1,8 et 5,2 fois plus élevés que chez les jumeaux et jumelles ayant fumé du cannabis pour la première fois après 17 ans. Le lien entre la consommation de cannabis et ces phénomènes de dépendance n'est pas clair. S'il est implicitement admis que l'usage du cannabis agit sur le cerveau et pousse à essayer d'autres substances illicites, il existe d'autres mécanismes potentiels, explique l'un des chercheurs, le docteur Michael Lynskey (Queensland institute of medical research, Australie). Parmi ces mécanismes, il relève la facilité de se procurer de la drogue, la volonté de violer la loi et la probabilité de s'engager dans des comportements à risques. Une autre étude récente réalisée sur une période de 13 ans par l'Université Johns Hopkins( Baltimore) a par ailleurs clairement montré que les fumeurs de tabac qui avaient déclaré être également consommateurs de cannabis étaient proportionnellement trois fois plus nombreux à continuer à fumer que ceux qui n'avaient jamais consommé de cannabis. L'usage quotidien de cannabis apparaissait comme un facteur prédictif très important d'échec du sevrage tabagique. L'usage du cannabis chez les parents et leurs enfants est devenu tellement commun que la société pourrait sous-estimer les risques qu'il représente, souligne le professeur Andrew Heath (Washington university school of medicine, Etats-Unis), qui a dirigé l'équipe scientifique binationale. Et d'alerter : "Une chose importante à dire aux parents dont les enfants de 16 ans fument du cannabis, c'est que la majorité de ces jeunes ne connaîtront pas de problèmes de drogues ou d'alcool. Mais il est important qu'en tant que parents et que société, nous reconnaissions qu'il existe un risque accru".
Brève rédigée par @RT Flash
BBC : http://news.bbc.co.uk/2/hi/health/2679471.stm
JAMA : http://jama.ama-assn.org/issues/v289n4/abs/joc21156.html
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- Publié dans : Médecine
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