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Cancer du sein : des résultats en faveur du jeûne pendant la chimiothérapie
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Selon une étude réalisée par des chercheurs de l'Université de la Charité, à Berlin, la pratique d’un jeûne de courte durée (moins de trois jours) à chaque cycle de chimiothérapie améliorerait sensiblement la qualité de vie liée à la santé, sans effets néfastes notables. « Ce travail confirme que des jeûnes de quelques jours pendant la chimiothérapie peuvent réduire la toxicité et les effets secondaires du traitement », souligne la Docteure Daniela Koppold qui a dirigé ces travaux. « De manière remarquable, le jeûne a également permis dans cette étude d’éviter la fatigue, un problème fréquent chez les patientes avec un cancer du sein », a ajouté la cancérologue.
Dans cet essai en double aveugle portant sur 106 femmes atteintes d'un cancer du sein précoce, les chercheurs ont évalué la faisabilité et l’impact d’un jeûne court sur la qualité de vie lié à la santé en comparaison avec un régime alimentaire végétarien sans sucres raffinés (groupe contrôle). Selon le protocole, le jeûne s'accompagnait de jus et des bouillons de légumes (environ 200 kcal/jour). La chimiothérapie incluait quatre cycles de doxorubicine ou d’épirubicine suivis d’un traitement à base de taxane.
Le jeûne ou le régime alimentaire contrôle était initié un à deux jours avant chaque chimiothérapie, puis interrompu 24 heures après la fin du cycle, soit une durée totale de 60 à 72 heures par cycle. Entre les cycles de chimiothérapie, les patientes des deux groupes étaient invitées à adopter un régime alimentaire majoritairement végétarien, mais sans obligation. Les résultats montrent une amélioration de la qualité de vie plus nette dans le groupe pratiquant des jeûnes courts.
Il est important de souligner que le jeûne n’a pas eu d’impact significatif sur le poids. L’étude a exclu les femmes en insuffisance pondérale ou ayant des antécédents de troubles alimentaires ou de pathologie psychiatrique significatifs. En conclusion, l'étude souligne que le jeûne court représente une option prometteuse comme soin de support pendant une chimiothérapie du cancer du sein dans l’objectif d’améliorer la qualité de vie des patientes.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Médecine
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