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Economie du savoir : huit nouvelles règles

Après les huit principes du mouvement technoréaliste, les douze lois de l'"économie nouvelle" de Kevin Kelly , les dix règles de la "nouvelle économie" du magazine Business2.0, et plus récemment les sept vertus capitales des réseaux électroniques de nos collègues de Libération, voici les huit nouvelles règles régissant la création de la richesse dans les économies du savoir, règles dont devront s'inspirer, selon leur auteur, les particuliers, les entreprises et les nations. "Building Wealth: New Rules for Individuals, Companies, and Nations in a Knowledge-Based Economy", de Lester C. Thurow, professeur de gestion et d'économie au Massachusetts Institute of Technology (MIT), est publié ce mois-ci chez l'éditeur Harper Business et est aussi disponible, en version abrégée, en cassette audio. Parfait pour s'instruire lorsqu'on est coincé dans les bouchons de circulation de la Silicon Valley ou des autres technopoles en devenir. Le mensuel The Atlantic en publie aussi de larges extraits dans son numéro de juin. Le monde est en proie à une autre révolution industrielle dont le moteur principal sera le savoir. Si, par le passé, on mesurait la richesse à l'aune des ressources naturelles, des usines, de l'accès aux marchés, Thurow soutient que la richesse s'évaluera désormais en degré de maîtrise du savoir. Pour se préparer, les entreprises et les nations doivent construire ce qu'il appelle des "pyramides de savoir" qui reposeront sur des bases telles une solide structure sociale, des talents d'entrepreneurs, et un système d'éducation qui encourage la curiosité et la créativité. Allons-y pour les règles de l'économie du savoir selon Thurow : personne ne s'enrichit en économisant; les entreprises qui réussissent doivent parfois s'auto-mutiler pour assurer leur salut; les déséquilibres sociaux et développementaux constituent des occasions de croissance et de rentabilisation dont il faut tirer profit; le capitalisme fonctionne mieux en période inflationniste; il n'y a aucun substitut institutionnel aux particuliers qui agissent comme agents de changement; aucune société qui valorise d'abord et avant tout l'ordre ne saura être créatrice, mais sans un certain degré d'ordre la créativité disparaît; pour réussir, une économie basée sur le savoir doit investir massivement en éducation, en infrastructures et en recherche et développement; le plus grand défi pour un individu dans une économie dusavoir est de se tailler une carrière dans un système où il n'y a pas de carrières. Hermétique? On a vu pire. Si Thurow reprend à son compte les principes et recettes proposésdans les autres listes du genre (voir plus haut), l'intérêt du livre réside dans sa description de certaines tendances comme le rétrécissement de l'État-nationet la montée en puissance des sociétés transnationales, l'élimination à terme des entreprises nationales de taille intermédiaire, les options créneau ou mondialisation. Et aussi les fossés de plus en plus profonds entre capital et travail, particuliers et entreprises, spécialisation et généralisme.

Cyberie http://cyberie.webdo.ch/#5

http://www.theatlantic.com/atlantic/issues/current/9906thurow.htm

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