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Le stockage des télécommunications, enjeu de l'antiterrorisme

A la suite des attentats de Londres, les autorités britanniques ont indiqué qu'elles tenteront de faire modifier la législation européenne sur le stockage des communications téléphoniques ou électroniques. Ces données peuvent être essentielles dans des enquêtes en matière de terrorisme et le secrétaire britannique au Home Office, Charles Clarke, a soulevé cette question lors de la réunion de crise des ministres de l'Intérieur de l'Union européenne. "Nous croyons que les enregistrements des télécommunications, que ce soit les téléphones ou les courriers électroniques, qui conservent la mémoire des appels passés d'un numéro à un autre numéro, et à quel moment, sont d'une très grande utilité pour le renseignement", a-t-il dit au micro de la BBC. "Je ne parle pas du contenu d'un appel quelconque, mais du simple fait qu'un appel a été passé. Et nous croyons qu'il est important d'obtenir sur une longue durée la rétention de ces données - quels appels ont été passés", a ajouté le ministre britannique de l'Intérieur.

L'exploitation de ces listings permet non seulement d'établir des liens entre des correspondants étant entrés en contact par le biais de téléphones, de courriers électroniques ou de messagerie, mais aussi de localiser l'endroit de ces appels. Charles Clarke n'a pas dit combien de temps il serait souhaitable que les compagnies de téléphonie et les fournisseurs d'accès internet conservent ces données, mais The Observer écrit que la proposition britannique porte sur "plusieurs années".

En mars dernier, cinq gouvernements de l'UE - Royaume-Uni, Allemagne, Espagne, France et Italie - ont conclu un accord de principe pour que cette période de conservation des données puisse être portée à douze mois.

Actuellement, les règles encadrant le stockage de ces données varient d'un pays à l'autre. En moyenne trois mois avant leur destruction. Mais l'extension de cette période de rétention, aurait un coût pour les entreprises du secteur. Elle se heurterait aussi aux questions de protection de la vie privée. Simon Davies, directeur du groupe Privacy International, estime ainsi que cette proposition serait "disproportionnée". "Rien ne prouve que ce niveau de surveillance nationale est justifié, cela aurait en outre comme résultat un niveau très élevé d'accusations erronées et une surveillance superflue des communications privées", ajoute-t-il.

Reuters

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