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Découverte d’un lien génétique entre l’autisme et la maladie d'Alzheimer

Selon des chercheurs israéliens, un gène nommé ADNP pourrait être responsable du nombre élevé de cas d’autisme chez les garçons – qui en souffrent beaucoup plus que les filles – ainsi que du nombre de cas élevés de la maladie d’Alzheimer chez les femmes âgées.

Depuis 10 ans, l' équipe de Mme GOZES, professeure à l’Université de Tel Aviv, a fait des recherches sur la façon dont l’ADNP, un gène régulateur majeur chez l’homme, et son dérivé NAP, affectent un certain nombre de conditions liées à l’âge et au genre.

Dans les études effectuées ces 15 dernières années, ces scientifiques ont découvert que les mutations de l’ADPN peuvent causer non seulement l’autisme mais aussi la maladie d’Alzheimer. Dans une étude réalisée l’année dernière, la Professeure Gozes et son équipe ont découvert que la perte du NAP, un morceau essentiel de l’ADNP pour la formation du cerveau, expose les cellules à une dégradation physique qui finit par les détruire, entraînant des maladies liées à la démence comme la maladie d’Alzheimer.

Cependant, ils ont aussi découvert que lorsque l’on appliquait des protéines aux propriétés similaires au NAP, les cellules redevenaient saines, ouvrant ainsi la porte à de possibles traitements pour la maladie d’Alzheimer et des maladies dégénératives.

Dans ces travaux, la professeure Gozes et son équipe ont étudié les réactions comportementales des souris femelles et mâles – avec de l’ADPN altéré et normal – à différents défis cognitifs et situations sociales. Pour ce faire, ils ont supprimé une copie du gène de l’ADNP de plusieurs souris et ont étudié leurs réactions aux objets inconnus, aux odeurs et à d’autres souris. Les résultats de cette étude ont révélé des différences dans l’apprentissage et la mémoire liées au sexe chez la souris.

Chez la jeune souris mâle, l’absence d’ADNP a entraîné des carences dans la reconnaissance des objets et de la mémoire sociales, comportement typique que l’on retrouve chez les autistes. "Les résultats ont démontré, pour la première fois – qu’il y a une différence liée au genre – et à l’âge – dans les effets de l’ADPN sur le comportement des souris", précise l'étude.

La prochaine étape de ces recherches va consister à étendre ces travaux à l'homme. "Cette étude montre la nécessité d’analyser les hommes et les femmes séparément lors des essais cliniques pour parvenir à proposer des solutions théapeutiques nouvelles et distinctes en fonction du sexe", explique la Professeure Gozes.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

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