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Cancer de la prostate : un nouveau traitement prometteur

Une équipe de chercheurs de l'Université de Pennsylvanie vient de montrer, à l'issue d'une étude sur les souris, qu'un anticorps, F77, se fixait aux cellules cancéreuses de la prostate et provoquait la destruction des tissus cancéreux. Cette étude publiée dans la dernière édition de la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) laisse espérer un nouveau traitement du cancer de la prostate, particulièrement des cancers de la prostate métastatiques androgéno-indépendants.

Le cancer de la prostate est le premier cancer chez l'homme avec plus de 62.000 nouveaux cas et 10.000 décès estimés par an en France. C'est un cancer de bon pronostic avec un taux de survie de 88 % à un an et de 57% à 5 ans. Le risque de décès par cancer de la prostate augmente avec l'âge, 88 % des décès survenant après 70 ans et 75 % après 75 ans. Son surdiagnostic, responsable de la réalisation de biopsies inutiles est proche de 30 %. Son dépistage est effectué par dosage sérique du PSA sérique total. Mais 2 études récentes sur le dépistage du cancer de la prostate publiées dans the New England Journal of Medicine, l'étude européenne (ERSPC) et l'étude américaine (PLCO) sont partagées sur l'efficacité sur la mortalité d'une procédure de dépistage systématique.

Les chercheurs recherchaient des marqueurs de diagnostic et de nouvelles approches thérapeutiques pour le cancer de la prostate. Au cours de leur recherche, ils ont identifié un anticorps capable de se lier à un antigène de la surface cellulaire des cellules cancéreuses prostatiques.

L'étude publiée a été réalisée sur des souris qui ont reçu des d'anticorps F77. Le F77 s'est fixé dans 97 % des cas sur les cellules cancéreuses primitives et dans 85 % des cas sur les tissus cancéreux avec métastases. Le F77 reconnaît donc également les cellules cancéreuses androgéno-indépendantes présentes quand le cancer devient incurable. Il déclenche la destruction des cellules cancéreuses de la prostate et prévoit le développement des tumeurs", indiquent les chercheurs. Enfin, l'étude démontre que l'anticorps F77 est aussi un marqueur unique du cancer de la prostate. Un espoir important pour le diagnostic et le traitement du cancer de la prostate, concluent les chercheurs.

Ce cancer est le second le plus répandu chez les hommes, après le cancer colorectal. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime qu'il tue un demi million d'hommes chaque année. Un homme atteint de ce cancer à un stade avancé a un taux de survie à cinq ans de 34 % seulement.

PNAS

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