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Le câble, le satellite et le téléphone se disputent l'Internet rapide

L'internet est trop lent. Les 150 millions d'internautes dans le monde en savent quelque chose. Victime de son succès et de la multiplication des applications de plus en plus gourmandes en puissance (transfert de fichiers, images, vidéoconférence...), le Réseau mondial fonctionne au ralenti. Heureusement, les industriels et les opérateurs promettent l'arrivée de plusieurs technologies qui permettront d'atteindre des vitesses de transmission de 100 à 4 000 fois supérieures à celle des modems classiques. Dans quelques mois, les internautes auront le choix entre le câble, le téléphone dopé par la technologie ADSL (Asymetric Digital Subscriber Line) et le satellite. La plupart des entreprises situées dans les quartiers d'affaires bénéficient déjà d'accès à haut débit. Mais seulement quelques centaines de milliers de particuliers ont droit au même traitement. Yves Cascales, directeur de France Télécom DSL, adopte une approche plutôt conservatrice, estimant que l'accès à haut débit ne s'adressera probablement qu'à une faible proportion des internautes : 10 % à 15 %, ceux qui utilisent la Toile de façon intensive plus de 30 heures par mois. Ces internautes ne veulent donc plus payer au temps passé sur Internet, mais acheter, par forfait, une puissance de transmission. Les opérateurs de téléphonie fixe, par laquelle transite aujourd'hui la quasi-totalité du trafic Internet vont bénéficier d'une seconde jeunesse grâce à la technologie de l'ADSL. Elle devrait se développer rapidement, en raison de sa facilité d'installation et l'absence de travaux de génie civil. Il suffit d'installer des équipements ADSL dans les centres téléphoniques locaux et un modem spécial chez le client final. Là encore, c'est aux Etats-Unis que cette technologie se développe très rapidement, puisque en un an, de fin 1998 à fin 1999, près de 2 millions de lignes devraient être équipées. En Europe, l'ADSL est encore au stade d'expérimentation même si Deutsche Telekom a annoncé sa commercialisation depuis avril. Selon le cabinet d'études Datamonitor, 5,5 millions de lignes devraient être installées en 2002. En France, l'opérateur historique, France Télécom, a testé l'ADSL dans plusieurs villes, comme Noisy-le-Grand, Rennes, Le Mans, Nice ou Bourges. Satisfait de ces tests, il a déposé auprès de l'Autorité de régulation des télécommunications (ART) un dossier d'homologation tarifaire qui doit être visé avant un déploiement commercial. L'Internet à haut débit pour le grand public viendra aussi du ciel. Avec sa constellation de 80 satellites en orbite basse, Skybridge sera en mesure d'offrir le haut débit à 20 millions d'internautes connectés en même temps. Skybridge s'attaque au principal noeud d'engorgement du réseau Internet, la "boucle locale", qui relie, via la ligne téléphonique, l'ordinateur au fournisseur d'accès à Internet. Avec Skybridge, l'abonné sera relié par satellite à son fournisseur d'accès, via une petite antenne installée sur le toit, à une vitesse de 20 Mégabits pour les particuliers et 200 Mégabits pour les professionnels.

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