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Vivre dans un environnement pollué aux particules fines augmente le risque de cancer du sein
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La pollution atmosphérique par les particules fines dans les lieux résidentiels et professionnels augmente le risque de cancer du sein, selon une nouvelle analyse de l’étude XENAIR présentée au congrès de la Société Médicale d'Oncologie Européenne (ESMO) 2023 à Madrid par la Professeure Béatrice Fervers, responsable du département Prévention Cancer Environnement, au centre Léon Bérard en France. « À notre connaissance, cette étude est la première à examiner le risque de cancer du sein associé à l'exposition à long terme à la pollution atmosphérique à la fois au domicile et sur le lieu de travail des sujets, estimée à l'aide d'un modèle [statistique] à résolution spatiale très fine », indiquent les chercheurs.
« Nos données ont montré une association statistiquement significative entre l'exposition à long terme à la pollution de l'air par les particules fines, à la maison et au travail, et le risque de cancer du sein. Cela contraste avec des recherches antérieures qui ne prenaient en compte que l'exposition aux particules fines là où les femmes vivaient, et qui montraient des effets faibles ou nuls sur le risque de cancer du sein », a commenté la Professeure Fervers dans un communiqué de presse diffusé en amont du congrès.
Les résultats ont montré que le risque de cancer du sein augmentait de 28 % lorsque l'exposition à la pollution atmosphérique par les particules fines (PM2,5) augmentait de 10 µg/m3 – ce qui équivaut approximativement à la différence de concentration de particules PM2,5 généralement observée dans les zones rurales par rapport aux zones urbaines en Europe. Des augmentations plus faibles du risque de cancer du sein ont également été enregistrées chez les femmes exposées à des niveaux élevés de pollution atmosphérique par des particules plus grosses (PM10 et dioxyde d'azote).
"Il existe désormais des preuves épidémiologiques et biologiques solides du lien entre l'exposition aux particules PM2,5 et le cancer, et il y a de bonnes raisons cliniques et économiques de réduire la pollution afin de prévenir les cancers", a déclaré, pour sa part, le Professeur Jean-Yves Blay, directeur de la politique publique de l'ESMO. Suite à une proposition de la Commission européenne d'octobre 2022 visant à réduire la limite des particules PM2,5 dans l'air de 25 µg/m3 actuellement à 10 µg/m3 d'ici 2030, l'ESMO a demandé instamment une réduction supplémentaire de la limite des PM2,5 à 5 µg/m3, conformément aux directives de l'Organisation mondiale de la santé en matière de qualité de l'air.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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