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Des virus guident la défense immunitaire contre les cellules cancéreuses
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Le Prof. Volker Schirrmacher du service d'immunologie cellulaire au centre allemand de Recherche sur le Cancer DKFZ (Deutsches Krebsforschungszentrum) a développé une nouvelle méthode d'immunothérapie, jugée très prometteuse. Avec celle-ci, le système immunitaire apprend à reconnaître les antigènes des cellules cancéreuses grâce à un virus et les détruit. Lors de la première phase clinique menée sur 200 patients atteints de cancers de l'intestin, du rein, du sein ou de la peau, 30 % des patients traités par immunothérapie survivent plus longtemps que suite à une thérapie standard. Le traitement se présente sous forme de vaccin en injection sous-cutanée.
Son principe : après une opération de la tumeur, les cellules tumorales sont multipliées en éprouvette. Les dizaines de millions de cellules obtenues sont inactivées par rayonnement et infectées par le virus NDV (Newcastle Disease Virus), virus aviaire inoffensif pour les humains et qui se développe seulement dans les cellules cancéreuses. Ce virus freine ainsi la croissance tumorale et stimule le système immunitaire. La particularité de cette approche : l'antigène tumoral propre du patient est présente au système immunitaire et la cellule tumorale est reconnue comme danger potentiel grâce à l'infection virale. Les effets secondaires observés se limitent à des maux de têtes ou une fièvre légère. Les chercheurs ont également remarqué que le système immunitaire des patients atteints de cancer est capable de reconnaître les cellules tumorales comme corps étranger mais la réaction immunitaire n'est souvent pas assez forte pour mettre en échec le cancer. Il est possible d'activer les lymphocytes T mémoire dans la culture cellulaire, afin que ceux-ci puissent réagir immédiatement en cas de réapparition de cellules tumorales. La biologiste Dr. Christel Herold-Mende mène l'actuelle étude pilote du vaccin : sur 18 patients opèrés d'un cancer avancé de la gorge, 61 % des patients sont encore en vie cinq ans après l'immunothérapie contre 31 % avec une thérapie standard.
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- Publié dans : Médecine
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