Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Vers des vaccins sans rappels
- Tweeter
-
-
0 avis :
Des biologistes de l'université de Californie Riverside travaillent à la mise au pont d'un nouveau type de vaccin sans rappel. Ce nouveau type de vaccin utilise une version vivante et atténuée des virus. De nombreux vaccins existants, comme le vaccin ROR et le vaccin contre la varicelle, utilisent une méthode similaire. Toutefois, contrairement à ces derniers, les futures injections ne s'appuieront pas sur le système immunitaire de l'organisme qui réagit au virus injecté. Au lieu de cela, elles activeront un système appelé "interférence ARN", ou “ARNi”. « Les virus peuvent muter dans des régions qui ne sont pas ciblées par les vaccins traditionnels. Avec notre nouvelle technique, nous ciblons l'ensemble de leur génome avec des milliers de petits ARN. Ils ne peuvent donc pas y échapper », explique le chercheur à l’origine de cette avancée, Shouwei Ding, professeur de microbiologie.
La nouvelle technique vaccinale présente également un autre avantage de taille. Comme elle ne repose pas sur une réponse immunitaire traditionnelle des cellules B et T, elle pourrait potentiellement être utilisée chez les très jeunes bébés ou chez les personnes souffrant de troubles immunitaires qui ne peuvent normalement pas recevoir de vaccins vivants. Pour tester cela, les chercheurs ont créé un vaccin contre un virus de souris appelé Nodamura. Ils ont donné une seule injection à des souris qui avaient été génétiquement modifiées pour éliminer leurs cellules immunitaires B et T. Cette injection a suffi à les protéger contre l'infection par le virus Nodamura pendant au moins trois mois, ce qui est assez long si l'on considère que la durée de vie d'une souris se situe entre deux et trois ans.
« Notre prochaine étape consistera à utiliser ce même concept pour produire un vaccin contre la grippe, afin que les nourrissons puissent être protégés. Si nous réussissons, ils n'auront plus à dépendre des anticorps de leur mère », développe Shouwei Ding. « Il existe plusieurs agents pathogènes humains bien connus : la dengue, le SRAS et le COVID. Ils ont tous des fonctions virales similaires. Cette méthode devrait être applicable à ces virus », conclut-il.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Une nouvelle technique accélère le criblage des molécules d'ADN
L’étude du comportement des molécules d’ADN nous aide à mieux comprendre les maladies génétiques et à concevoir de meilleurs médicaments. Jusqu’à présent, l’examen des molécules d’ADN une par une ...
Une supplémentation en vitamine pourrait améliorer certains symptômes d’une myopathie sévère
La myopathie myotubulaire, aussi appelée "myopathie centronucléaire liée au chromosome X", est une maladie génétique rare et sévère affectant les nouveau-nés et enfants. Elle touche environ un ...
Paludisme : vers des tests de dépistage sans prélèvement sanguin
Près de la moitié de la population mondiale est exposée au risque du paludisme (ou malaria), une maladie potentiellement mortelle transmise par les moustiques. Touchant en particulier les enfants et ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 0
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :