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Vers un contrôle fin du génome

Une étude réalisée chez le macaque a permis la naissance de singes génétiquement modifiés grâce à l'utilisation d'une nouvelle méthode qui permet de modifier très précisément des gènes.

Mise au point par des chercheurs chinois, cette technique a permis d'inactiver précisément deux gènes chez le macaque et de produire une vingtaine de singes ayant ces deux modifications. Comme le souligne Guillaume Pavlovic, responsable à l'Institut clinique de la souris, "Avec cette nouvelle technique, le génome d'un primate a pour la première fois pu être modifié de manière contrôlée".

Jusqu'à présent, pour modifier de manière précise l'ADN d'une cellule, les scientifiques devaient recourir à des outils lourds et complexes. Mais cette nouvelle technique, appelée Crispr/Cas9, permet de corriger dans le génome les cellules directement responsables d'une maladie. Cette technique ne nécessiterait aucun vecteur viral et le risque d'effet incontrôlé sur le génome serait très faible.

Cette avancée a été possible grâce à la découverte en 2007 d'une nouvelle enzyme bactérienne, appelée Cas9. En 2012, une équipe internationale a montré que cette enzyme pouvait être utilisée de manière à couper de manière très précise une séquence d'ADN.

En outre, cette nouvelle méthode rend également possible des modifications simultanées de l'ADN à partir de l'utilisation simultanée de plusieurs ARN guides. Concrètement, cela signifie qu'il devient envisageable d'étudier et de corriger in vitro plusieurs anomalies génétiques dans des cellules souches. A terme, cette technique devrait permettra de produire des animaux ou des végétaux génétiquement modifiés de manière plus sûre et plus rapide.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Science Direct

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