La végétation, influenceuse du climat
- Tweeter
-
-
1 avis :
L'énergie solaire incidente sur la planète Terre est convertie en chaleur latente – reliée à l'humidité, ou plus précisément, aux changements de phase à température constante – et en chaleur sensible (avec variation de température). Cette répartition influence fortement l'état de l'atmosphère dont la circulation est un rouage essentiel du climat. En particulier, la redistribution de la chaleur et de l'humidité par la végétation n'était pas connue à l'échelle globale jusqu'à présent.
Pour en savoir plus, les chercheurs ont utilisé des données satellitaires relatives à la végétation : l'indice foliaire LAI (Leaf Area Index). En éliminant les contributions autres que celle de la végétation, ils sont parvenus à déterminer les flux de chaleur latente et de chaleur sensible pour une variation unitaire de LAI sur la période 1982-2016. Sans surprise, la végétation a un effet « humidificateur » avec un flux de chaleur latente de +3,66 ± 0,45, ainsi qu'un effet « rafraîchissant » avec un flux de chaleur sensible de -3,26 ± 0,41 W.m-2.
Une analyse des données disponibles, couplée à des modèles climatiques (Land Surface Model, LSM), montre que la sensibilité des flux de chaleurs latente et sensible à l'indice foliaire augmente d'environ 20 % sur la période d'observation, surtout dans les régions où les ressources en eau sont limitées, probablement en raison d'une évapotranspiration plus élevée.
Le verdissement de la planète, imputable en partie à l'effet fertilisant du CO2 d'origine anthropique, a entraîné une diminution du rapport Bowen (chaleur sensible/chaleur latente) de -0,010 ± 0,002 par décennie, qui est attribuable à l'augmentation de la surface d'évapotranspiration des végétaux. L'effet de la végétation sur les flux d'énergie varie cependant fortement suivant la nature des plantes et les conditions climatiques. Il reste mal décrit dans les modèles climatiques qui sous-estiment les réponses des végétaux à la baisse des ressources en eau.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Les forêts pourraient capter bien plus de CO2
Le reboisement et la remise en état des surfaces forestières existantes dans le monde permettraient de séquestrer 226 gigatonnes de carbone supplémentaires, selon une étude de l'EPFZ. Cela ...
La fonte accélérée de la calotte glaciaire de l'Antarctique est inexorable
Une étude britannique réalisée par le centre de surveillance de l'Antarctique de Cambridge vient de montrer que l’Antarctique fond de manière irréversible. Même en limitant le réchauffement de la ...
La forêt tropicale congolaise est désormais le « premier poumon » de la planète
Selon des chercheurs de l’UGent, la forêt tropicale du bassin du Congo est devenue le “premier poumon” de la planète. Cela signifie que cette forêt est le site de stockage de dioxyde de carbone ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 0
- Publié dans : Climat
- Partager :