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Un vaccin thérapeutique universel contre le cancer en 2018 ?

Un vaccin thérapeutique (à finalité curative et non préventive, comme les vaccins classiques) capable d’agir contre la grande majorité des cancers pourrait être mis sur le marché dans six ans, si les résultats de son essai clinique sont convaincants. À l’heure actuelle, aucune donnée n’a été officiellement publiée mais les scientifiques qui dirigent le travail semblent optimistes. L’injection de l’antigène MUC1 stimule la réponse immunitaire chez les dix patients, et quelques-uns pourraient même être guéris.

Si l’on veut diriger le système immunitaire contre les cellules cancéreuses, il faut lui fournir une cible. Parmi les plus intéressantes figure la glycoprotéine MUC1, déjà utilisée avec succès dans des vaccins chez les souris car elle se retrouve en grande quantité à la surface de 90 %, ou peut-être un peu moins, des cellules tumorales. Plusieurs équipes de recherches tentent de transposer cette réussite à l’Homme. Pour le moment, rien de transcendant n'a surgi. Mais les choses pourraient changer...

L’espoir est ravivé par la firme pharmaceutique Vaxil Biotherapeutics, associée à des chercheurs de l’université de Tel Aviv (Israël). Les scientifiques ont récemment lancé un essai clinique chez dix patients atteints d’un myélome multiple (cancer des cellules hématopoïétiques de la moelle osseuse) pour vérifier que leur vaccin thérapeutique était sans danger pour l’Homme. Ce vaccin  est à usage curatif, et non préventif. Baptisé ImMuccin, il se compose en fait d’un peptide antigénique de 21 acides aminés issu de MUC1. Après administration, le système immunitaire apprend à le reconnaître et à détruire les cellules qui le présentent. Il est conçu pour les personnes déjà atteintes par un cancer afin d’aider leur organisme à se débarrasser de la tumeur, mais pas pour prévenir de leur apparition.

Les chercheurs espèrent que leur vaccin sera efficace contre les cancers les plus fréquents et les plus mortels, incluant ceux du sein (avec des cellules tumorales visibles à l'image), de la prostate, du poumon ou encore du foie. Entre autres. Pour l’heure, sept des volontaires ont terminé le traitement et aucun n’aurait manifesté d’effet secondaire indésirable après avoir reçu 12 doses. Une donnée importante car les cellules saines de l’organisme sont elles aussi pourvues en MUC1, mais en faible quantité. Les défenses de l’organisme les auraient globalement épargnées. La première phase du test clinique devrait pouvoir être validée, mais il faut encore attendre les publications officielles.

  • Le vaccin pourrait faire reculer le cancer

Un autre fait encourageant émerge de l'étude. Bien qu'elles ne soient pas vraiment exploitables, les analyses montrent chez tous ces individus que leur immunité contre le cancer est plus forte après le traitement qu’elle ne l’était avant. Pour cela, deux à quatre doses suffisent. Le laboratoire se vante même que pour trois des patients, on ne décèle plus leur tumeur.

Si les résultats définitifs confirment ces données préliminaires, les scientifiques espèrent que leur vaccin pourra être commercialisé dans six ans.

Vaxil

Futura-Sciences

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