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Un vaccin nasal anti-grippal à base de nanoparticules

La grippe entraîne encore de 10 000 à 15 000 décès par an en France, principalement chez les sujets fragiles, selon l’Institut Pasteur. Tous les ans, une campagne de vaccination est organisée à l’échelle nationale pour prévenir cette maladie saisonnière. Le vaccin est plus particulièrement recommandé pour les personnes âgées de 65 ans et plus. Il est administré par injection sous-cutanée ou intramusculaire. Mais des chercheurs de l'Université d'Etat de Géorgie (USA) ont élaboré un nouveau vaccin intranasal - c’est-à-dire délivré par le nez - contre la grippe. Il a pour particularité d’être composé de nanoparticules qui améliorent la réponse immunitaire de l’organisme et offrent une meilleure protection contre les différentes souches du virus.

Pour élaborer leur vaccin, les scientifiques ont travaillé sur des souris. L’utilisation de nanoparticules leur a permis d’intégrer au produit deux composantes intéressantes : des antigènes, qui stimulent la réponse immunitaire de l’organisme, et des adjuvants qui la renforcent. Après administration, les chercheurs ont évalué l’efficacité de leur vaccin jusqu’à six mois après l’injection. Résultat : les rongeurs étaient bien protégés contre la grippe saisonnière mais aussi contre d’autres souches du virus. Un véritable avantage selon les scientifiques qui estiment qu’avec les vaccins classiques contre la grippe saisonnière, les réponses immunitaires des patients déclinent au fil des mois. Autrement dit, ceux-ci sont moins protégés face au virus et plus vulnérables aux nouvelles souches grippales.

« Nos résultats ont révélé que les nanoparticules amélioraient considérablement la réponse immunitaire, grâce à une protection croisée contre différentes souches de virus de la grippe »,  estime Baozhong Wang, l’un des auteurs. Mais pourquoi les chercheurs ont-ils voulu mettre au point un vaccin intranasal ? La réponse est simple, selon eux c’est l’administration la plus adéquate pour les maladies respiratoires comme la grippe. En effet, en étant administré dans le nez, le vaccin peut mieux agir sur les muqueuses locales et davantage protéger les patients contre l’entrée du virus dans cette partie de leur corps.

« Les nanoparticules ont montré des caractéristiques intéressantes et un grand potentiel dans le développement de vaccins antigrippaux à protection croisée de nouvelle génération », souligne Chunhong Dong, premier auteur de l'étude. « Bien qu'aucun effet indésirable apparent n'ait été observé dans l'étude, une évaluation plus complète de l'innocuité est nécessaire avant les essais cliniques ». À l’avenir, les scientifiques comptent donc poursuivre leurs recherches sur ce vaccin afin d’envisager, à terme, une mise sur le marché de cette nouvelle solution contre la grippe.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

ACS

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