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Le vaccin contre la grippe saisonnière « relativement efficace » contre la grippe A
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Le vaccin contre la grippe saisonnière 2008/2009, celui de l'hiver précédent, protégerait avec une certaine efficacité contre la grippe A, notamment contre ses formes les plus sévères.
L e vaccin contre la grippe saisonnière peut-il protéger contre le nouveau virus grippal A (H1N1) ? Depuis le début de la pandémie, les experts sont plutôt dubitatifs à ce sujet. Certes, le vaccin saisonnier dont la composition est remise à jour chaque année, contient trois souches de virus grippaux dont une de A (H1N1). Mais il est peu probable que celle-ci induise une immunité contre le virus A (H1N1) totalement nouveau qui circule en 2009, estimaient jusqu'ici les chercheurs. La plupart des données épidémiologiques disponibles vont dans le même sens.
Une étude mexicaine vient cependant semer le doute. Les résultats préliminaires de ce travail, réalisé au début de l'épidémie dans la ville de Mexico, suggèrent au contraire que le vaccin antigrippesaisonnière 2008-2009 confère une protection partielle contre les infections à A (H1N1) pandémique, en particulier contre les formes graves. Mauricio Hernandez-Avila et ses collègues ont inclus 60 malades avec un diagnostic de grippe A (H1N1) confirmé biologiquement.
Ces cas ont été comparés à 180 témoins souffrant d'autres pathologies, d'âge et de niveau socio-économique comparable. Huit des soixante grippés (13 %) avaient été vaccinés contre la grippe saisonnière, la proportion était de 53/180 (soit 29 %) dans le groupe témoin. Aucun décès par grippe n'a été à déplorer chez les huit patients vaccinés au préalable, alors que la mortalité a été élevée (35 %) chez ceux qui ne l'avaient pas été. De même, le recours à une réanimation avec ventilation assistée a été presque quatre fois moins fréquent chez les malades vaccinés.
Au total, concluent Mauricio Hernandez-Avila et son équipe, l'efficacité du vaccin «classique» serait de l'ordre de 73 % sur le A (H1N1). «Malgré cette contribution à la protection, un vaccin spécifique contre le A (H1N1) est crucial», insistent toutefois les chercheurs mexicains. Ils soulignent que leur étude, conduite de façon rétrospective et sur de faibles effectifs, doit être confirmée par d'autres. Une analyse partagée par les spécialistes français.
«C'est un indice d'une relative protection, mais ce travail a beaucoup de limites, acquiesce le Pr Paul Leophonte, pneumologue à Toulouse. Ses conclusions sont toutefois concordantes avec des données américaines selon lesquelles 40 % des plus de 60 ans ont des anticorps protecteurs contre le virus A (H1N1) actuel, acquis lors d'une grippe ou d'une vaccination antérieure.»
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- Publié dans : Médecine
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