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Le traitement hormonal substitutif n'a pas le même impact sur le vieillissement pour toutes les femmes

Le traitement hormonal substitutif (THS) est largement utilisé par les femmes pour traiter les symptômes de la ménopause, mais il n'est pas sans risque et peut, dans certains cas, accroître le risque de cancer du sein et de l'ovaire.

Des chercheurs de l’Université de Californie ont réalisé une étude auprès de 63 femmes ménopausées qui prenaient un THS depuis un an au moins, pour voir s'il existait un lien de causalité entre la variante génétique APOE-e4, facteur de risque accru de maladie d'Alzheimer, le traitement hormonal substitutif et la longueur des télomères, qui est un bon indicateur du vieillissement cellulaire.

Il a en effet déjà été démontré qu'il existait un lien entre la longueur des télomères, le déclin cognitif et la maladie d'Alzheimer et que posséder une copie d’APOE-e4 multipliait par quatre le risque de développer cette maladie. On sait par ailleurs qu'il y a un lien entre la longueur des télomères et les maladies neuro-dégénératives.

Dans cette étude, les chercheurs ont mesuré la longueur des télomères chez les femmes porteuses du gène APOE-e4 et ont pu évaluer l’effet du THS chez ces femmes. Ils ont constaté que les femmes ménopausées qui présentent cette variante APOE-e4 avaient un risque multiplié par six de raccourcissement des télomères.

Ce travail montre donc qu'il y a bien un lien entre la réduction de la longueur des télomères (marqueur du vieillissement) et la prise d'un traitement hormonal substitutif mais seulement pour les femmes porteuses d'une mutation sur le gène APOE-e4. En revanche, le lien entre THS et diminution du risque de démence ou de maladie d’Alzheimer n'est pas formellement démontré.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

PLOS

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