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Une thérapie génique contre la maladie de Parkinson
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La maladie de Parkinson est une pathologie neuro-dégénérative, qui se traduit par la destruction des neurones à dopamine de la substance noire du cerveau, qui participent au contrôle des mouvements. Cette pathologie peut se manifester par trois symptômes majeurs : la lenteur dans les mouvements, la rigidité ainsi que les tremblements au repos. Aucun traitement ne permet d’arrêter l’évolution de la maladie, mais des thérapies existent pour améliorer la qualité de vie des patients. Dans une récente étude, des chercheurs du Shenzhen Institute of Advanced Technology (Chine) ont mis au point une thérapie génique, qui permet de manipuler sélectivement les circuits affectés par la maladie de Parkinson, et ainsi d'atténuer les symptômes moteurs de la maladie chez les primates non humains. La thérapie génique est une technique consistant à introduire du matériel génétique dans des cellules pour soigner une maladie.
Il existe deux récepteurs qui modulent l’action de la dopamine : le D1 qui est un activateur et le D2 qui est un inhibiteur. Le D1, qui se projette vers le segment interne du globus pallidus, une structure sous corticale du cerveau, et la substantia nigra, constitue la voie directe et favorise le mouvement tandis que le D2, qui se projette vers le segment externe du globus pallidus, forme la voie indirecte et assure la médiation de l’inhibition du mouvement. Le globus pallidus est impliqué avec le striatum et la substantia nigra à un circuit striato-pallido-nigral, qui constitue le cœur du système des ganglions de la base du primate. La substantia nigra reçoit une projection du récepteur D1, mais aucune projection du récepteur D2. Ils ont alors envisagé de marquer sélectivement le récepteur D1 en injectant un virus adéno-associé rétrograde très efficace dans la substantia nigra, puis de le manipuler exclusivement en introduisant des éléments régulateurs de l'activité neuronale dans le virus adéno-associé rétrograde.
L’équipe chinoise a donc développé une stratégie de thérapie génique, afin d’activer spécifiquement le récepteur D1 et donc de piloter la voie directe médiée par ce récepteur. Les chercheurs ont testé leur thérapeutique auprès de primates non humains atteints de la maladie de Parkinson. Ils ont alors constaté que les symptômes moteurs ont été considérablement améliorés chez les sujets. Les tremblements ont notamment été complètement éliminés et les capacités motrices ont été restaurées. Après l’administration du médicament, l’atténuation des symptômes a duré plus de 24 heures alors que la fenêtre thérapeutique de la lévodopa, le médicament considéré comme le plus efficace pour réduire les manifestations, est d’environ six heures.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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