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Thérapie cellulaire à l'essai contre une forme grave de leucémie

Un traitement expérimental qui modifie génétiquement les propres cellules immunitaires du patient a permis d'obtenir des résultats très encourageants dans le traitement de ??la leucémie lymphoblastique aiguë, une forme de leucémie presque toujours fatale. « Nous n'aurions jamais espéré pouvoir obtenir des résultats aussi remarquables et aussi rapides » a déclaré le docteur J. Renier Brentjens qui dirige cet essai au fameux Memorial Sloan-Kettering Cancer Center.

Il s'agit d'un traitement expérimental qui n'a été pour l'instant utilisé que chez un petit nombre de patients et qui, malheureusement, ne fonctionne pas chez tous les malades. Les spécialistes s'accordent à reconnaître que cette approche est très prometteuse dans le traitement de plusieurs types de cancers, les cancers du sang mais également certaines tumeurs comme celle de la prostate.

Ce traitement expérimental est similaire à celui qui a permis de sauver récemment la vie d'une petite fille de sept ans, Emma Whitehead, et dont les médias se sont largement faits l'écho.

C'est le même type de traitement qui a été essayé pour la première fois chez des malades adultes atteints comme Emma d'une leucémie lymphoblastique aiguë. Ce type de cancer du sang est beaucoup plus grave chez les adultes que chez les enfants, avec un taux de guérison qui ne dépasse pas 40 % contre plus de 80 % pour les enfants.

Heureusement, il s'agit d'une maladie relativement rare qui touche environ 5000 personnes par an aux États-Unis. "Chez les adultes, ce type de leucémie est une maladie dévastatrice", souligne le docteur Michel Sadelain, l'auteur principal de cette étude.

En général, les patients traités par chimiothérapie rechutent au bout de quelques mois mais, sur les cinq qui ont bénéficié de ce nouveau traitement, trois sont toujours en rémission au bout de deux ans.

Le traitement mobilise les propres cellules T du patient, un type de globule blanc qui combat normalement les cellules cancéreuses. Le sang du patient est traité par une machine qui extrait les cellules T et ces cellules sont ensuite génétiquement modifiées. Ainsi reprogrammées, ces cellules T deviennent capables de reconnaître et de tuer les cellules malignes porteuses d'une protéine spécifique qui les identifie. "Je suis persuadé que cette avancée marque le début d'une révolution thérapeutique qui va transformer la vie des malades" ajoute avec enthousiasme le Docteur Sadelain.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

The New York Times

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