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Un test sanguin fiable pour identifier les patients à faible risque d'infarctus
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Chaque année, on compte plus de 120.000 infarctus du myocarde en France. Sur l'ensemble de ces patients, 10 % meurent dans l'heure suivant cet infarctus et 15 % au cours de l'année qui suit. Des chercheurs de l'Université d'Edimbourg ont étudié le moyen de discriminer, à l'aide d'un test simple, un infarctus du myocarde d'autres pathologies cardiaques présentant les mêmes symptômes avant-coureurs. Ils ont ainsi découvert un marqueur présent dans le plasma sanguin qui permettrait de prédire le risque d'infarctus : la troponine.
La troponine est une protéine naturellement présente dans les cellules musculaires, intervenant dans leur contraction. Il en existe plusieurs types, dont deux sont spécifiques au muscle cardiaque : les troponines I et T. Lors d'un infarctus, les cellules musculaires du myocarde se nécrosent et libèrent la protéine dans le sang, d'où elle est normalement absente. Plus sa quantité y est importante, plus les cellules détruites sont nombreuses.
Anoop S. V. Shah et son équipe ont étudié les taux de troponine I de plus de 6.000 personnes, reçues aux urgences suite à des douleurs thoraciques. Celles-ci y ont passé divers tests (électrocardiogrammes inclus), dont des mesures de troponines, effectuées 6 h ou 12 h après l'apparition des premiers symptômes d'attaque.
En analysant les données statistiques, les scientifiques ont déterminé qu'au-dessous de 5 ng/L de troponine I dans le sang, le risque de faire un infarctus dans les 30 prochains jours était très faible. Dans l'étude, ce sont près de 2/3 des patients qui ont été estimés hors de danger en peu de temps grâce à ce test. Les premiers résultats démontrent la forte fiabilité de ce test (99,6 % de chance qu'un test négatif signifie en effet que le patient ne risque pas un infarctus sous 30 jours) qui s'applique à tous, indépendamment du sexe ou de l'âge.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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