Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Des scientifiques redonnent vie à des microbes ancestraux
- Tweeter
-
-
0 avis :
Ils dormaient là depuis l'ère des dinosaures : des scientifiques ont réussi à réveiller des microbes vieux de 100 millions d'années qui étaient enfouis sous l'océan, dans un endroit pourtant peu propice à la vie, selon une étude.
Ces résultats révèlent les capacités étonnantes de l'une des formes de vie les plus primitives apparues sur Terre, qui peut survivre pendant des dizaines de millions d'années quasiment sans oxygène ni nutriments, et renaître à la vie dans un laboratoire.
Il y a dix ans, une expédition scientifique partait forer les profondeurs de l'Océan Pacifique et prélevait des échantillons d'anciens dépôts de sédiments enfouis à 100 mètres sous le plancher océanique (près de 6000 mètres sous la surface de l'eau), pour certains depuis plus de 100 millions d'années.
L'équipe de recherche, dirigée par l'agence japonaise de sciences et technologies sous-marines, avait choisi le gyre subtropical du Pacifique Sud, la zone la moins active de tout l'océan, car extrêmement pauvre en nutriments et donc, a priori, très peu propice à la vie.
Les chercheurs ont mis les échantillons en incubation, afin d'aider les microbes à sortir de leur torpeur. À leur grande surprise, ils ont découvert que, loin d'avoir été fossilisés dans les sédiments, les microbes y avaient survécu et qu'ils étaient même capables de croître et de se multiplier. « Au début j'étais sceptique, mais il s'est avéré que 99,1 % des microbes des dépôts de sédiments vieux de 101,5 millions d'années étaient toujours vivants, et prêts à se nourrir », a commenté Yuki Morono, l'auteur principal de l'étude.
« Maintenant, nous savons qu'il n'y a pas de limite d'âge pour les organismes dans la biosphère de subsurface marine », a-t-il expliqué. « C'est un excellent endroit pour explorer les limites de la vie sur Terre », ajoute le chercheur. Ce sont les traces d'oxygène dans les sédiments qui auraient permis à ces microbes de rester en vie pendant des millions d'années sans quasiment dépenser d'énergie.
Les microbes de surface, eux, ne pourraient survivre dans de telles conditions. De précédentes études ont montré comment les bactéries pouvaient vivre dans les lieux les plus inhospitaliers de la Terre, même dépourvus d'oxygène. Ces nouvelles recherches prouvent la remarquable persistance de ces métabolismes.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Un médicament courant contre le diabète de type 2 réduirait sensiblement les risques d'Alzheimer
On estime que 55 millions de personnes souffrent de démence dans le monde, dont 35,6 millions sont des cas d’Alzheimer. Rien qu’aux États-Unis, la maladie est chaque année responsable de plus de ...
Prédire la durée de l’immunité liée à la vaccination
La durée d'immunité vaccinale varie selon le vaccin et le sujet vacciné. Connaître la durée de protection vaccinale est donc d'une importance capitale pour la mise en œuvre des stratégies de ...
Le lait maternel pourrait s'avérer efficace pour lutter contre le cancer
Une étude révèle qu'un composant du lait maternel, connu pour ses propriétés anti-inflammatoires, pourrait être utilisé comme agent thérapeutique pour des maladies. Bénéfique pour la santé des bébés,...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 0
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :