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La schizophrénie doublerait le risque de démence
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le risque de démence est présumé plus élevé chez les schizophrènes que dans la population générale, compte tenu du fait que les altérations neurodéveloppementales sous-jacentes dans la schizophrénie augmentent vraisemblablement la vulnérabilité cérébrale pour les affections neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer.
Mais les études réalisées pour confirmer cette hypothèse demeuraient jusqu’alors peu concluantes, notamment parce qu’elles ne comportaient pas une durée de suivi suffisante.
Pour trancher cette question, une vaste étude de cohorte a évalué l’influence de la schizophrénie sur le risque de démence, en se basant sur 6 registres de population du Danemark regroupant environ 2,85 millions de personnes âgées de 50 ans ou plus. Au total 20 683 sujets atteints de schizophrénie ont été identifiés. Le suivi a duré 18 ans (de 1995 à 2013).
Pendant ce suivi prolongé, plus de 130 000 personnes (dont 944 schizophrènes) ont développé une démence ; la schizophrénie se révèle associée à un doublement du risque de démence.
Ces statistiques sont d’ailleurs peu affectées par un ajustement des données pour tenir compte de comorbidités (comme le diabète, les maladies cardio-vasculaires ou l’addiction à une drogue) majorant le risque de démence.
Les résultats de cette étude confirment donc qu’indépendamment de toute comorbidité, les sujets atteints de schizophrénie (en particulier les moins de 65 ans) ont un risque accru de démence, avec ainsi un âge plus précoce pour le début de la maladie, mais que « cette augmentation du risque relatif ne saurait s’expliquer par les seuls facteurs de risque de démence connus. »
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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