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Scandinavie et Europe du Sud aux premières loges du réchauffement

L’Agence européenne de l’environnement (AEE) a publié, le 3 mai, une série de prévisions climatiques allant jusqu’à la fin du XXIe siècle. Le réchauffement, prévu sur le continent, affectera en particulier la Scandinavie et le pourtour méditerranéen.

Face au réchauffement, le Vieux continent n’est pas logé à la même enseigne. Entre 2021 et 2050, la hausse des températures sera de 1,5°C en moyenne par rapport à la période 1960-1990, mais cette hausse sera inégalement répartie sur le continent. Elle touchera en priorité l’est de la Scandinavie ainsi que le sud et le sud-est de l’Europe (+2,5°C), tandis que l’ouest sera moins affecté (+0,4°C). Les experts ajoutent que les vagues de fortes chaleurs et de sécheresses seront également plus nombreuses, confirmant une tendance déjà observée entre 1976 et 2006 (voir JDLE).

Même écart pour la période 2071-2100 : l’ensemble de l’Europe connaîtra une hausse moyenne de 3°C par rapport à 1960-1990, mais celle-ci atteindra 6°C dans le nord-est scandinave, surtout pendant l’hiver. Certains pays du pourtour méditerranéen seront également fortement touchés, comme le sud-est de l’Espagne et le massif alpin, en particulier pendant l’été.

Les projections sur les précipitations confirment un grand écart entre les régions du nord, qui vont enregistrer une hausse de 15 % par rapport aux moyennes annuelles, et celles du sud qui vont connaître une baisse de 15 %. Ces tendances seront confirmées et accentuées entre 2071 et 2100, précise l’AEE.

La hausse des températures, associée à la baisse des précipitations, sera lourde de conséquences pour l’agriculture méditerranéenne, qui boit jusqu’à 80 % de la consommation d’eau dans certaines régions selon un rapport de l’Agence européenne publié en mars dernier.

Pour réaliser ces prévisions climatiques, les experts de l’AEE ont travaillé à partir des 25 modèles climatiques régionaux différents mis au point dans le cadre du projet européen Ensembles (2004-2009). Ils se sont basés sur les scénarios A1B développés par le Groupe intergouvernemental d’experts de l’ONU sur le climat (Giec), qui prennent en compte une croissance économique rapide, un pic de la population mondiale à 9 milliards d’habitants en 2050 avant un déclin progressif, un rééquilibrage des sources d’énergie pour arriver à une concentration en CO2 limitée à 770 parties pour million en 2100.

Journal de l'Environnement

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