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Le robot de prise et de dépose le plus rapide du monde…

L’équipe de recherche RoMoCo du département AS2M de l’Institut de recherche FEMTO-ST vient de développer un robot unique en son genre. MiGriBot est un robot miniature capable de réaliser des opérations de prise et dépose d’objets submillimétriques avec des vitesses et des précisions inégalées. Il est capable de saisir et de manipuler des micro-objets à peine visibles à l’œil nu (de 40 micromètres à plusieurs centaines de micromètres, µm). MiGriBot peut réaliser 720 opérations de prise et dépose de micro-objets par minute, avec une précision inférieure au micromètre.

Ces performances font de lui le robot le plus rapide au monde, toutes échelles confondues ! En effet, les robots industriels de prise et dépose les plus rapides ne dépassent pas les 250 cycles par minute. Le robot développé en 2018 par l’Université de Harvard est d’une vitesse équivalente à MiGriBot, mais ne possède que trois degrés de mobilité et n’intègre pas la fonction de préhension. L’Université de Tokyo a conçu en 2020 un robot miniature de prise et dépose mais dont la vitesse ne dépasse pas les 72 opérations par minute sur une course de 60 µm.

Le robot MiGriBot développé par l’équipe RoMoCo de FEMTO-ST est ainsi 10 fois plus rapide sur un déplacement 10 fois plus important (600 µm). La vitesse et la précision sont deux enjeux majeurs dans les systèmes automatisés de production et de l’industrie du futur (ou Industrie 4.0). Ce robot servira à assembler des systèmes micro-électro-mécaniques et optiques (MEMS/MOEMS) utilisés dans l’industrie de l’électronique où les besoins en cadence de travail sont de plus en plus élevés. Grâce à sa vitesse et à sa compacité, plus de 2000 robots pourront être placés dans 1 m2 pour réaliser plus d’un million d’opérations par seconde !

Augmenter les cadences permet d’améliorer la productivité et la compétitivité des industriels, ce qui favorisera la relocalisation de la production en Europe, en Amérique du Nord et dans les pays à haut coût de main d’œuvre. Des applications dans l’industrie horlogère, l’instrumentation médicale, l’aérospatial, ainsi que dans d’autres domaines sont aussi possibles. Ces travaux ont été menés dans le cadre du projet ANR MiniSoRo (ANR-19-CE10-0004) et ont été partiellement financés par Grand Besançon Métropole.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

CNRS

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